Un Tourisme sexuel encore tabou, toujours debout
11 avril 2019 Serge Fabre Aucun commentaire À la une ECPAT, Guatemala, interpol, pédophilie 5658 vues
Le tourisme sexuel est un sujet qui est toujours d’actualité. Il faut sûrement regretter que les campagnes pour lutter contre le tourisme sexuel soient devenues trop rares. On évoque désormais davantage la protection de l’environnement. Pourtant, le sujet est bien d’actualité. Plusieurs livres sont sortis sur la position du Vatican concernant les actes pédophiles parmi le clergé. Nous insisterons ici surtout sur l’exploitation sexuelle des enfants lors de voyages à l’étranger et particulièrement en Asie. Il suffit qu’une affaire surgisse pour que les médias reparlent de ce fléau.
Pourquoi ne mettre un nom sur le tourisme sexuel
Il existe une ONG, qui se nomme ECPAT, qui s’emploie à dénoncer et mettre à mal la traite des enfants à des fins sexuelles et à l’exploitation sexuelle d’enfants dans l’industrie du voyage et du tourisme Le réseau ECPAT International est composé de 104 organisations membres réparties dans 93 pays. Cette organisation avait auparavant un nom plus explicite : « End child prostitution, child pornography and trafficking of children for sexual purposes ». Ce dont il faut parler c’est bien de la pédophilie.
Qu’est-ce que la pédophilie ?
« Aucun fantasme n’est puni par la loi. En revanche tout acte sexuel impliquant des mineurs de moins de 15 ans est interdit. Cet interdit concerne à la fois les rapports sexuels et aussi tout geste ou propos à caractère sexuel ou dans le but de séduire. La production et la consommation de pédopornographie sont également interdites car elles constituent une forme d’exploitation des enfants, les enfants y figurant étant de fait victimes de violences sexuelles. »
L’exploitation sexuelle d’enfants ne semble pas avoir de limite
Chaque année, plus de deux millions d’enfants sont victimes d’exploitation sexuelle par des voyageurs, dans le monde, généralement dans des pays en développement.
Fait troublant : il n’y aurait pas de profil-type du touriste sexuel; plus souvent qu’autrement, celui-ci voyage fréquemment pour des raisons d’affaires, pour le loisir ou même pour des missions humanitaires, et il se sent immunisé contre les poursuites parce qu’il est loin de chez lui… et de ses proches.
La dernière affaire est celle d’un français
Selon le journal Le Parisien, un français de 51 ans a été mis en examen, il y a quelques jours pour « viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans », « détention, acquisition et captation en vue de sa diffusion d’images à caractère pornographique sur un mineur », « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime »et « corruption de mineur de plus de 15 ans ».
L’homme en question aurait déjà été arrêté en février dernier par la police thaïlandaise, dans un hôtel de Bangkok, accompagné de deux garçons de 13 et 14 ans. Bien qu’il ait échappé à une condamnation en Thaïlande pour des raisons encore inconnues, il a pu être rattrapé en France grâce à un signalement.
L’ONG a reçu le prix Interpol
Interpol a décerné « un prix à l’ECPAT lors d’une cérémonie à Lyon, en France, pour son « excellent travail » dans la lutte contre ce crime.
Il ne faut pas hésiter à rompre le silence. Un site qui permet de s’informer et dénoncer : www.reportchildsextourism.eu
Serge Fabre
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