Le salon Indaba à Durban, témoin du succès du tourisme vers le sud de l’Afrique


Organisé chaque année par l’Afrique du sud, le salon Indaba, est la vitrine touristique du pays, mais aussi de tous ses voisins de la Namibie au Mozambique en passant par le Botswana, le Zimbabwe, la Zambie et le Rwanda, entre autres. « Une Afrique sans limite » tel était le slogan repris par tous les officiels à commencer par Mme Patricia de Lille, la Ministre du tourisme de l’Afrique du Sud qui se félicitait de la présence de 26 pays africains et de la venue de visiteurs professionnels du monde entier représentants pas moins de de 45 pays.

Avec 1.261 exposants et plus de 1.000 acheteurs professionnels et plus de 30.000 meetings individuels préprogrammés, le succès ne pouvait qu’être au rendez-vous.

Pour la Ministre, il est vital de faire progresser encore plus le tourisme dans toute cette vaste région du Sud de l’Afrique, même si les chiffres sont encourageants.

Les arrivées en Afrique du Sud ont dépassé de plus de 10% les prévisions avec en 2023 8,5 millions de visiteurs, et pour le 1er trimestre 2024, plus de 2,4 millions. Un impact important qui a permis la création de près d’1 million d’emplois dans le tourisme sud-africain.

Pour continuer sur cette lancée, Patricia de Lille compte sur un développement important des vols internationaux directs vers les deux accès majeurs que sont Johannesburg et Cape Town.

Depuis Paris, Air France n’assure qu’un vol quotidien direct vers Johannesburg. Cape Town nécessite de passer par Amsterdam avec KLM, ou de voler depuis Londres avec British Airways ou Virgin.

La ministre en a profité pour annoncer l’arrivée sur cette ligne à compter du 28 octobre prochain, de Norse Atlantic qui assurera 3 vols hebdomadaires avec des tarifs particulièrement attractifs entre Londres Gatwick et Cape Town.

Interrogée sur ce sujet à propos de South African Airways, Patricia de Lille a précisé que l’opportunité d’ouvrir de nouvelles routes directes était étudié « avec précaution », car la compagnie a un actionnariat privé majoritaire de 51 %, et que le gouvernement avec ses 49 % ne veut pas supporter seul de tels investissements.

La Ministre a ensuite rappelé que l’Afrique du Sud est une réelle opportunité pour des vacances inoubliables, avec en premier lieu, un taux de change fabuleux du rand contre l’euro qui rend la vie sur place extrêmement économique pour les touristes.

Une gastronomie de qualité et des vins plus que réputés, un service et une hospitalité de haut niveau, permettent de profiter des magnifiques paysages du pays, des plages comme des réserves naturelles et autres parcs nationaux.

Mais précise-t-elle, dans l’intérieur du pays il n’y a pas que les régions de safari animalier. Chacune des 9 provinces abrite des pépites cachées qui méritent qu’on s’y attarde, comme par exemple les régions viticoles de Stellenboch ou Frenchoek (le « Coin des Français »), là où est né le vignoble sud-africain.

Une stratégie largement reprise par Mme Guliwe Nombuelo (photo ci-contre), la Directrice Générale de l’Office Sud-Africain du Tourisme, qui a cité pour exemple, le marché Britannique, premier marché européen, qui est un marché porteur, qui dépense beaucoup, mais qui se concentre majoritairement sur la région de Cape-Town, du Kwa Zulu Natal et dans les régions des safaris.

Elle souhaiterait une plus grande répartition des provinces visitées.

Elle a confirmé que l’Italie qui était un marché de petite taille, a très bien progressé.

Et selon les chiffres communiqués par l’office, la France qui se classe 3ème en nombre de visiteurs en 2023 a eu une excellente progression de plus de 57,7 % par rapport à 2022, avec 119.974 touristes.

Pour la Directrice, la progression des marchés européen et américain est cruciale car cela représente un grand nombre de voyageurs à haut pouvoir d’achats, et qui sont clients d’une hôtellerie de luxe.

Mais quand La Quotidienne lui demande quels sont, en dehors de l’Europe et des États Unis, les marchés les plus importants que vise l’Afrique du Sud, la réponse est directe, « L’inde et la Chine » pour leurs vastes potentiels en nombre de visiteurs.

Mais ajoute-t-elle, « le marché en provenance des états africains est d’importance majeure, car il représente près de 6.400.000 visiteurs en 2023« .

De son côté, la région du Kwa Zoulou Natal, qui hébergeait à Durban le salon Indaba, a annoncé plus de 15 grands projets d’infrastructures touristiques développés essentiellement par le secteur privé, dont en particulier le futur Club Med qui devrait ouvrir en juillet 2026.

Présent à l’événement, Olivier Perillat, directeur des opérations du Club Med, a déclaré que avec ce projet d’un resort balnéaire de 32 hectares et d’un super lodge dans une réserve de 50.000 hectares au nord du Zoulouland, serait un apport de taille au développement de la région, avec 800 emplois directs, 1.500 indirects auxquels il faudrait ajouter 1.200 autres pour les travaux de construction.

Frédéric de Poligny, depuis Durban





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