La centrale électrique solaire du Rwanda, d’une capacité de 8,5 mégawatts, est située sur un terrain de 17 hectares, en plein milieu des splendides collines verdoyantes donnant sur le Lac Mugesera, à 60km à l’Est de la capitale Kigali. Le cadre est exceptionnel, et l’alignement de plus de 28.000 panneaux solaires offre un spectacle pour le moins grandiose.
Ce projet a démarré en février 2014 pour se terminer en juillet de cette année. Il s’agit là du « projet le plus rapide d’Afrique » qui est passé du stade de la signature à sa complète réalisation en un peu plus d’une année.
Cette centrale électrique solaire a été construite sur le terrain du « Agahozo-Shalom-Village », dans l’Est de la province de Rwamagana. Ce village a la particularité qu’il abrite plus de 500 jeunes orphelins du génocide, perpétré contre les Tutsi en 1994. Il a été construit, il y a six ans grâce notamment aux dons de l’avocate juive américaine, Anne Heyman, aujourd’hui décédée.
[1]La venue de ce projet sur le site même du village est bénéfique, car il est source de revenu et pourra aussi permettre à certains de ces jeunes de pouvoir effectuer des stages sur le site même de la centrale.
La technologie est israélienne alors que c’est une société néerlandaise, « Gigawatt Global » qui s’est chargé de l’étude et de la réalisation de ce projet.
Le financement de ce projet d’énergie solaire est évalué à près de 24 millions de dollars. Il a nécessité le soutien de différents Fonds d’Investissements (Pays-Bas, Norvège, Grande Bretagne) ainsi que de l’apport de subventions américaines et finlandaises.
Alors que le Rwanda vient d’accepter officiellement l’Amendement de Doha au Protocole de Kyoto, le pays des Mille Collines est considéré aujourd’hui comme le « pionnier vert » de l’Afrique.