« Madame la Ministre des transports vient d’annoncer qu’elle reprend toutes les recommandations du Préfet de la région Ile-de-France sur CDG Express dont elle confirme le lancement de la construction » explique le SCARA (Syndicat des Compagnies AéRiennes Autonomes) qui dénonce les modalités de la concertation et la levée d’un nouvel impôt.
Le SCARA dénonce ainsi l’absence de concertation avec les compagnies aériennes – malgré sa demande d’audition par le Préfet de la région Ile-de-France dans le cadre de sa mission – et la levée d’un nouvel impôt prélevé sur les passagers des compagnies aériennes pour financer le CDG Express.
Depuis 2014 le SCARA dénonce les solutions techniques et le mode de financement du CDG Express.
La ligne 17 : une solution qui répond aux besoins de transport de tous, passagers aériens et usagers des transports en commun
L’utilisation de la ligne 17 du métro (ligne automatique) pour faire passer des navettes « CDG-Express » sans investissement lourd supplémentaire, autre que des trains spécifiques à acquérir est une solution proposée par le SCARA mais qui n’a jamais été étudiée.
« Cette solution est pourtant plus efficace puisqu’elle s’inscrit dans le maillage du métro et de ses nombreuses possibilités de correspondances, contrairement au projet actuel ».
Elle permettrait aussi de mettre en œuvre la ligne 17 jusqu’à Roissy dès 2024, une ligne qui pourrait être empruntée aussi par les personnels travaillant sur la zone aéroportuaire.
Au lieu de quoi, l’arrivée de la ligne 17 à Paris-CDG est aujourd’hui reportée, au mieux, à 2030.
Financement du CDG Express : de l’argent public au profit d’intérêts financiers privés
Au delà de l’aspect technique, le SCARA dénonce aussi le montage financier du projet CDG Express. Le billet du CDG-Express est aujourd’hui fixé à 24 Euros. Le prix pour deux passagers avoisine le prix d’un déplacement en taxi ou en VTC.
« Dans ces conditions, les prévisions de trafic du CDG-Express sont très optimistes et rendent le projet financièrement non viable autrement que par la mise en place d’un impôt payé par les passagers des compagnies aériennes ».