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Le Concordia sort de sa torpeur

Le plus grand projet de sauvetage, le plus difficile que le monde ait jamais vu, le relèvement du Costa Concordia, à commencé hier dans l’île de Giglio.

Les autorités de protection civile de l’Italie ont confirmé dimanche le feu vert de l’opération à la lumière des prévisions météorologiques favorables.

 » La direction et la force du vent ainsi que la hauteur des vagues confirment la faisabilité opérationnelle, de plus toutes les opérations préliminaires pour faire tourner l’épave ont été achevés« , ont indiqué les autorités.

Les opérations ont commencé peu après 6 h, une fois le dernier ferry parti de Giglio pour Porto Santo Stefano.

Le processus pour redresser la droite du navire de croisière sera réalisé en trois phases et devrait s’étirer sur plusieurs jours.

D’ores et déjà, les techniciens ont réussi le détachement du rocher sur lequel le paquebot gisait depuis vingt mois en face de l’île toscane de Giglio et s’est redressé de 10°.

L’opération n’en est qu' »à la moitié de la première phase », laquelle consiste à redresser le navire à environ 24°, alors qu’il est actuellement incliné à 65°  » a précisé Franco Porcellacchia, chef du projet pour Carnival, maison mère américaine du groupe Costa.

« C’est une opération extrêmement difficile» a commenté Nick Sloane, salvage master senior pour le consortium Titan-Micoperi, professionnel chevronné avec plus de 27 ans d’expérience dans la récupération du pétrole et du gaz offshore, qui dirigera son équipe depuis la salle de commande placé sur une péniche près de l’épave.

L’opération sera commandé à distance par des commandes et des signaux tels que l’ouverture et la fermeture des soupapes sponson, transmis par l’intermédiaire d’une paire de câbles ombilicaux.

Une fois debout, l’épave restera à Giglio jusqu’au printemps avant d’être remorquée vers un port proche.

Selon le préfet Gabrielli, il n’y a, pour le moment,  » pas de pollution marine significative« .

Costa Croisières a estimé cette semaine à 600 millions d’euros (800 millions de dollars) le seul coût de la récupération de l’épave.