Le Travel Business Show est sûrement l’évènement le plus important d’Europe en matière de voyages d’affaires. On y parle transparence des TMC mais aussi de la fameuse directive européenne sur la protection des données (GDPR). Pour les acheteurs ou les gestionnaires de business travel, c’est l’endroit où il faut être.
L’évènement a eu lieu des 21 au 22 Février dernier. A l’Olympia de Londres. Sachez, qu’il n’y a pas que Paris qui possède son Olympia ! Même si celui de Londres est beaucoup moins amusant. Il s’agit d’un centre d’exposition, un espace de réunion et de conférences, et une salle de spectacles situé à West Kensington. Les évènements liés au tourisme doivent être très lucratifs tant ils sont nombreux mais malheureusement pas toujours d’un haut niveau de qualité…
[1]De nombreux sponsors, experts et exposants au Business Travel Show
Selon l’organisation, ce ne sont pas moins de 7 500 acheteurs et vendeurs de voyages d’affaires qui fréquentent l’évènement. 260 entreprises liées à ce segment du tourisme exposent. Il y aurait 60 conférences animées par 120 experts (ou sponsors). Parmi les exposants, il y avait notamment Airbnb, Uber, easyJet, Booking.com, British Airways, SAP Concur et certaines TMC dont FCM, Egencia, HRG notamment.
Lors d’une table ronde les acheteurs réclament de la transparence
Les acheteurs de voyages auraient demandé plus de « transparence » sur les modèles de tarification utilisés par les TMC (Travel Management Company). Les acheteurs ont déclaré qu’ils voulaient que les TMC offrent plus de clarté sur la façon exacte dont ils gagnent de l’argent auprès des fournisseurs.
Des questions qui ne sont pas nouvelles
[2]« Il est normal que les TMC doivent générer des bénéfices. Mais il s’agit de comprendre d’où viennent leurs profits ». « Cela ne me dérange pas que nous payions des frais aux TMC. Nous voulons nous assurer qu’il y a de la transparence. Donc, au moins, nous savons que le programme de voyage que nous avons mis en place est construit et dirigé de la bonne façon. »
Le voyage d’affaires est plus transparent que d’autres segments
Quand un client achète un forfait, il est rare qu’il demande comment vous gagnez de l’argent. Mais le voyage d’affaire est une composante du tourisme bien plus exigeante.
La patronne de Click Travel, Jill Palmer, a répondu que la raison d’être des frais des TMC était qu’ils étaient « très transparents » alors que le « montant total des dépenses de voyage est « potentiellement inconnu ». Elle a complété en précisant « qu’un programme bien géré peut permettre d’économiser de 20 à 30 %, surtout si l’entreprise n’a jamais utilisé de TMC ».
Hogg Robinson a donné une version plus rationnelle
Le Directeur des ventes de HRG, aurait déclaré que la TMC réalisait 80 % de son chiffre d’affaires à partir des honoraires des clients, les 20 % restants provenant des fournisseurs. Mais au-delà des chiffres, il a ajouté « Vous devez fournir de la valeur sinon le client ne nous paiera pas ». « Vous devez travailler en partenariat avec la TMC et vous concentrer sur la réduction des coûts totaux du programme. Vous devriez être encouragé à le faire ».
[3]Peut-on travailler encore manuellement ?
Dans la gestion de voyages d’affaires, tout dépend du nombre de transactions et du chiffre d’affaires généré. Certaines agences travaillent encore et surtout pour des PME sans proposer un outil de réservation aux entreprises.
Les agences facturent des frais sur la billetterie aérienne et gagnent des commissions sur la partie hôtelière. Mais attention, de grandes TMC ont commencé à démarcher des PME et offrent une gestion automatisée et du
service.
Pour gagner un grand compte, il faut remplir un cahier des charges consistant et offrir la meilleure proposition en termes de coûts et de services. Bon courage !
La protection des données : un atout pour les grandes TMC
Le GDPR est un règlement européen qui obligera les entreprises à mettre en place des processus plus clairs et plus robustes lors du traitement de données personnelles concernant leurs clients, leur personnel ou d’autres personnes qui entrent en contact avec leur entreprise. On apprend que plus d’un quart des acheteurs embaucheront une société de gestion de voyages pour protéger les données personnelles des voyageurs d’affaires après l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données (GDPR) le 25 Mai prochain.
Avec près d’un tiers (32 %) déclarant ne pas savoir quelles mesures ils vont prendre pour protéger les données de leur personnel itinérant, les TMC ont la possibilité de démontrer qu’elles peuvent aider à fournir cette protection.
Serge Fabre