L’entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni fut signée le 8 avril 1904. Mettant un terme à près de 700 ans de conflits divers entre les deux pays. Nous sommes désormais devenus des alliés, des amis avec nos anciens « meilleurs ennemis. ». Et cette entente cordiale est désormais renforcée avec ce qui ressemble à une coordination de l’internationale du transport ferroviaire.
En effet, l’intersyndicale SNCF/RATP appelle le personnel à une grève reconductible d’une durée indéterminée à partir du 5 décembre prochain. Le motif, la défense des avantages acquis des personnels concernés.
Dans le même temps, nos amis anglais de South Western Railways, le plus important réseau de banlieue qui transporte 600 000 passagers a lui aussi décrété une grève de 27 jours à partir du 2 décembre. La période de Noël est comprise. Sans doute pour optimiser l’impact de ce mouvement.
Vous comprendrez qu’il sera quasiment impossible de voyager en Grande-Bretagne pour les prochaines vacances de Noël. La population de nationaux français est estimée par le consulat français de Londres à plus de 300 000 personnes. Eux et leur famille auront de grosses difficultés à se retrouver pendant les fêtes.
D’autant plus, que les syndicats FO et de la CGT d’Air France ont appelé le personnel à rejoindre le mouvement social. Certainement des retards et des annulations à craindre. Seul, l’avenu pourra le dire.
Une fois de plus, les voyageurs, pardon les usagers seront pris en otages pour des intérêts sectoriels.
La France est décidément un pays « auto-suicidaire » où une minorité de personnes ayant un pouvoir de nuisance vis-à-vis de millions d’autres peuvent bloquer le transport d’un pays.
Et, je ne parle pas de la profession d’agent de voyages qui ne demande qu’à faire voyager normalement ses clients.
Concrètement, son mois de décembre prochain sera consacré en partie à réserver, à changer, à modifier des déplacements pour assister ses clients.
Faire et défaire c’est toujours travailler, non ?
François Teyssier