Le Yémen, seul pays arabe où un soulèvement a abouti à une solution négociée, a entamé hier un dialogue national crucial pour son avenir. Mais ces discussions sont boudées par les autonomistes sudistes les plus radicaux, dont un des militants a été tué par la police.
» La question du Sud est la clé pour le règlement de tous les problèmes » du Yémen, a déclaré le président Abd Rabbo Mansour Hadi à l’adresse des participants au dialogue, réunis au palais présidentiel à Sanaa.
Il a averti que « quiconque cherche à imposer son approche par la force armée sera voué à un échec cuisant », en référence à la tendance dure du Mouvement sudiste, conduit par l’ancien président Ali Salem al-Baïd, en exil au Liban, et qui réclame la sécession du Sud, un Etat indépendant jusqu’en 1990.
« C’est un moment historique« , a déclaré l’émissaire de l’ONU au Yémen Jamal Benomar, présent à la séance d’ouverture, soulignant » la forte solidarité internationale » avec le Yémen.