La Tunisie sur la voix du renouveau ?

28 octobre 2014   Rédaction   Aucun commentaire   À la une    Ennahda, législatives, Nidaa Tounès, Tunisie  

Les Tunisiens votaient dimanche dernier pour les premières législatives depuis la révolution de 2011.

Un peu moins de 5,3 millions d’électeurs ont ainsi été convoqués aux urnes pour désigner leurs 217 députés (et enfin doter la Tunisie d’institutions pérennes près de quatre ans après le soulèvement de janvier 2011 qui donna le coup d’envoi au printemps arabe), ce scrutin étant suivi d’une présidentielle le 23 novembre.

L’alliance laïque Nidaa Tounes a donc remporté plus de 80 sièges, contre 67 pour les islamistes modérés d’Ennahda, a indiqué hier lundi une source proche de Nidaa Tounes sur la base d’un décompte préliminaire.

Aucun camp ne semble en mesure de disposer seul d’une majorité absolue, ce qui devrait ouvrir une période de tractations pour former un gouvernement de coalition.

Si ces résultats se confirment, ce sera un revers pour Ennahda, qui avait remporté davantage de sièges en 2011 lors de la première élection libre organisée depuis la chute de Zine ben Ali.

La Tunisie fait figure de dernier espoir de transition démocratique réussie parmi les pays du Printemps arabe qui pour l’essentiel ont basculé dans le chaos ou la répression.

Concernant le secteur du tourisme, selon les dernières estimations du ministère, il ne générera pas plus de trois milliards d’euros quand le parti Nidaa Tounes, principal opposant au parti islamiste Ennahda, annonce vouloir générer 4,2 milliards d’euros de retombées touristiques par an.

Pourtant, le tourisme tunisien commençait à reprendre des couleurs. Un regain dû notamment à la clientèle britannique, russe et allemande.

Les Français quant à eux ne reviennent que sur la pointe des pieds sur les plages tunisiennes et encore sur des produits très low cost.

L’appel à la vigilance du Quai d’Orsay dans quarante pays, suite à l’assassinat d’Hervé Gourdel en Algérie, contribue lui aussi au reflux de touristes de la Tunisie.

«Les tour-opérateurs enregistrent entre 15 % et 50 % d’annulations sur les pays du Maghreb», assure René-Marc Chikli, président du Seto avec en première ligne, la Tunisie et le Maroc.