On se souvient que la plage mythique de Maya Bay est devenue célèbre après le film « The Beach » avec Leonardo Di Caprio. Elle a initialement été fermée pendant quatre mois en raison de l’érosion des plages et de la pollution. Les autorités viennent de prendre une sage décision.
Maya Bay aurait déjà souffert du tournage du célèbre film
Le film « The Beach » a fait connaitre Maya Beach. Cependant, le tournage a suscité une controverse, en raison de l’aménagement paysager de cette plage naturelle de Ko Phi Phi. La production du film voulait rendre l’endroit totalement paradisiaque quitte à éliminer des cocotiers et à altérer des dunes de sable. Nombreux sont ceux qui estiment que les dommages causés à l’écosystème sont permanents et que les tentatives de restauration ont échoué.
Un problème qui ne peut être réglé en quelques mois
L’interdiction temporaire a montré qu’une solution de court terme ne fonctionnait pas. Les dégâts étaient plus importants que prévu.
Songtam Suksawang, Directeur des parcs nationaux a indiqué : « Nous avons découvert que le système écologique était sérieusement détruit par l’arrivée de 5 000 personnes par jour »… « Il est très difficile de remédier à la situation et de la remettre en état, car la baie a été complètement détruite, ainsi que les plantes qui la recouvrent ».
Outre l’érosion des plages, une circulation dense autour des eaux peut également endommager les récifs coralliens sensibles, déjà vulnérables à la hausse des températures de la mer et au changement climatique.
Une fermeture à durée indéterminée
Le Département thaïlandais des parcs nationaux, de la conservation de la vie sauvage et des plantes a annoncé la fermeture pour une durée indéterminée.
Les restrictions sur le tourisme ne seraient levées que lorsque l’écosystème retrouverait une situation normale.
C’est une décision courageuse que d’autres pays n’ont pas été capables de prendre.
On pense bien sûr à Boracay
En avril 2018, le président philippin, Rodrigo Duterte, avait annoncé la fermeture de la populaire station balnéaire de Boracay pour une durée de six mois, qualifiant la destination de « cloaque ». L’île a été rouverte sans que les travaux ne soient réellement effectués. On évoquait notamment le manque de traitements des eaux usées. Il est évident que Boracay n’est plus un paradis et ce n’est pas en 6 mois qu’on peut résoudre un problème environnemental. Nous sommes bien tristes pour les Philippines !
Serge Fabre