La Sncm va t-elle déposer … les armes ?
3 novembre 2014 Rédaction Aucun commentaire À la une, France CDC, Olivier Diehl, Pierre Maupoint de Vendeul, SNCM, Transdev, tribunal de commerce à Marseille, Veolia 3477 vues
C’est aujourd’hui lundi matin qu’Olivier Diehl, le président du directoire de la SNCM, devrait consulter le comité d’entreprise, qui avait été suspendu mercredi, et aller déposer le bilan de l’entreprise au tribunal de commerce à Marseille en tout début de semaine.
Jusqu’au 31 octobre dernier, la compagnie maritime sncm ne pouvait en effet pas être placée en redressement judiciaire
Transdev, l’actionnaire majoritaire (coentreprise de Veolia et de la CDC détenant 66 % du capital de la compagnie), estime « primordial que cet accord puisse intervenir rapidement et en tout état de cause, dans des délais compatibles avec la nécessité de préserver la saison 2015 » et a exigé dans la foulée le remboursement anticipé de leurs prêts de 103 et 14 millions d’euros…
Les sommes qui doivent être remboursées par la SNCM « pourront être mises à disposition des organes de la procédure dans le cadre du redressement judiciaire« , a encore précisé l’actionnaire.
«Transdev n’est pas obligé de demander ce remboursement, il a accepté en juin de reconduire le prêt pour un an parce que la collectivité de Corse nous doit 72 millions. Rien n’a été fait pour les récupérer», s’insurge Pierre Maupoint de Vendeul, délégué CFE CGC de la SNCM.
Le dépôt de bilan souhaité par Olivier Diehl est « une mesure technique pour se dédouaner des 420 millions d’euros d’amende infligés par Bruxelles et redimensionner la compagnie dans un format rentable avec 800 à 1 000 salariés, contre 2 000 aujourd’hui, avec un nouvel actionnaire« .
Le Premier ministre Manuel Valls s’était exprimé, en juillet, en faveur du redressement judiciaire. Et le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a évoqué une « probabilité forte dans un proche avenir« , et rappelé que la SNCM « a connu neuf exercices déficitaires sur les dix dernières années« .
Pour les syndicats, la liquidation pure et simple serait catastrophique, les négociations entamées avec Bruxelles pour qu’un repreneur éventuel bénéficie d’un effacement de l’amende européenne n’ayant pas abouti.
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