En grève depuis le 1er janvier dernier, bloquant à quai tous les navires de la compagnie, les représentants syndicaux de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) ont salué les avancées obtenues, mercredi 8 janvier, lors d’une réunion de crise organisée au ministère des transports.
Le 10 janvier 2014, (après les huit jours de conflit qui ont été nécessaires pour qu’une réunion de négociation soit enfin organisée par le gouvernement), celui-ci a en effet indiqué par écrit aux organisations syndicales avoir « demandé à la Caisse des dépôts et consignations et à la Banque publique d’investissement de proposer sous deux mois une solution de financement pour le renouvellement de la flotte de la SNCM ».
Ajoutant que « ce montage financier devra être présenté au conseil de surveillance de la SNCM au plus tard le 15 avril, de sorte que la commande des deux premiers navires de type ropax puisse intervenir au plus tard le 30 juin 2014 ».
« Afin d’optimiser au mieux les délais, indique le document ministériel, il sera demandé au directoire de s’appuyer sur le travail déjà engagé par les équipes techniques de la compagnie, notamment pour le choix du chantier naval « .
Frédéric Cuvellier, le ministre des transports, estime possible de ramener les comptes de la compagnie à l’équilibre (elle a perdu 13 millions d’euros en 2012, pour un chiffre d’affaires de 229 millions) à condition de renouveler une partie de sa flotte avec quatre navires fonctionnant au gaz de pétrole liquide, plus économes et plus rapides.
Au lendemain de l’approbation par les salariés d’un projet d’accord social du plan de relance de la direction, le président du directoire de la SNCM Marc Dufour avait appelé les actionnaires de la compagnie, dont l’État, à « assumer leurs responsabilités« . Il semble donc qu’il ai été entendu.
« Cette entreprise a un plan et elle est viable, les salariés sont derrière elle et font des efforts conséquents« , indiquait Marc Dufour.