Un mois sur le Camino del Norte, de Bayonne à Santiago, 40 kilomètres de marche par jour : étape après étape, Jean-Christophe Rufin se transforme en clochard céleste, en routard de Compostelle.
[1]Pourquoi prendre le Chemin, quand on a déjà éprouvé toutes les marches, toutes les aventures physiques ? » Je n’avais en réalité pas eu le choix. Le virus de Saint-Jacques m’avait profondément infecté. J’ignore par qui et par quoi s’est opérée la contagion. Mais, après une phase d’incubation silencieuse, la maladie avait éclaté, et j’en avais tous les symptômes. »
876 kilomètres plus loin, un mois plus tard, après l’arrivée à Santiago, le constat est là.
Comme tous les grands pèlerinages, le Chemin de Saint Jacques de Compostelle est une expérience de désincarnation, il libère du » tropplein « , mais il est aussi un itinéraire spirituel, entre cathédrales et ermitages, et humain, car chaque rencontre y prend une résonance particulière.
Immortelle randonnée. Compostelle malgré moi
Jean-Christophe Rufin
Gallimard Editions