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La dérive des locations saisonnières est une concurrence déloyale !

Christine Welter, présidente des hôteliers de Cannes dénonce une fois de plus ces locations saisonnières de type Airbnb qui ont fait de Cannes un territoire de lutte entre hôteliers et propriétaires et exclu les cannois d’un logement en cœur de ville.

La mairie de Cannes a déjà réagi en bloquant il y a quelques semaines la transformation de 4 immeubles d’habitation en meublés de tourisme. Outre la concurrence aux hôteliers cette évolution vide la ville de leurs habitants et accentue la crise du logement dans une cité où l’immobilier locatif est déjà très élevé. La situation est difficile à Cannes.

L’hôtellerie qui compte 5.000 chambres d’hôtels (2,8 millions de nuitées annuelles) fait face désormais et 8.000 appartements (un million de nuitées annuelle).

Pour Christine Welter (photo) ce type de location saisonnière atteint une dimension professionnelle avec des immeubles transformés en hôtels déguisés avec accueil, ménage, petit-déjeuner et uberisation du personnel. Elle demande que la ville acquière le logiciel Trackeet recommandé par l’UMIH de Paris qui recense l’ensemble des appartements commercialisés.

Cela permettrait de faire payer la taxe de séjour.
Selon le syndicat 30 % des 8.000 appartements la paie. Soit 900.000 euros en 2019. Alors que l’hôtellerie (5 000 chambres) collecte 3,9 millions d’euros .

Il faudrait également classer les immeubles en ERP (établissement recevant du public) imposant les normes de sécurité . Au-delà le combat des hôteliers vise à ce que le centre-ville doit garder ses habitants. Et si la situation à Cannes est tendue elle le doit à sa forte activité l’hiver en tourisme d’affaires et notamment les salons professionnels avec l’accueil de milliers de participants qui souhaitent se loger en cœur de ville à proximité du Palais des Festivals.

Michel Bovas