La Birmanie, qu’on nomme également le Myanmar, est devenue très populaire depuis le combat mené contre la dictature militaire par Aung San Suu Kyi. Elle prépare actuellement une transition démocratique avec le président sortant. Le nombre de touristes reste encore faible mais il devrait grimper rapidement grâce à la fin de la dictature militaire et l’ouverture du pays aux occidentaux.
La Birmanie est devenue indépendante en 1948
Le pays est devenu indépendant du Royaume-Uni le 4 janvier 1948 avec pour nom officiel en anglais « Union of Burma ». Aujourd’hui, son nom officiel est Myanmar.
De nos jours, le mot « Birmans » englobe l’ensemble des populations vivant au Myanmar. Le 18 juin 1989, le nom officiel en anglais a été changé en Union du Myanmar par le pouvoir dictatorial des militaires, mais ce changement controversé n’est pas reconnu par l’opposition politique. Le nom officiellement utilisé par l’ONU est « Myanmar », tandis que la France utilise toujours le nom Birmanie !
Impossible d’évoquer la Birmanie sans Aung San Suu Kyi
Elle est revenue en Birmanie en 1988, après des années de vie et d’études à l’étranger, afin de se rallier aux manifestants qui luttaient contre la dictature.
[1]En 1989, le gouvernement a placé Aung San Suu Kyi en résidence surveillée, et elle a passé 15 des 21 années en détention. En 1991, ses efforts soutenus lui ont valu le prix Nobel pour la paix. Elle a été libérée de sa résidence surveillée en Novembre 2010. Elle a obtenu un siège parlementaire avec son parti politique, la Ligue nationale pour la démocratie. Le parti a gagné, en Novembre 2015, les élections législatives. La transition démocratique est en cours.
Le nombre de touristes est encore faible mais en progression
Selon les statistiques de 2014, le pays a accueilli un peu plus d’un million de touristes.
Les touristes asiatiques représentent plus de 800 000 visiteurs. En Europe, les français sont les plus nombreux à venir visiter la Birmanie (près de 42 000). Mais le nombre progresse chaque année. De nombreux hôtels se construisent. AccorHotels a ouvert son troisième hôtel à Yangon, la capitale économique de Birmanie. En effet la capitale officielle a été déplacée par la junte militaire à Naypyidaw. Mais cette ville reste une ville fantôme !
De nombreux sites à visiter en Birmanie
La Pagode Shwedagon à Yangon est le site bouddhiste le plus sacré en Birmanie.
[2]Ensuite on peut citer Bagan. C’est un vaste site archéologique qui offre un panorama incroyable de milliers de pagodes et temples bouddhistes. Il faut découvrir Mandalay dont les principaux sites sont : le monastère du palais d’Or, la pagode Mahamuni et son énorme Bouddha recouvert d’or. Si on peut, il faut découvrir le lac Inle qui se situe au centre de la Birmanie, à presque 900 mètres d’altitude. Le paysage est magnifique, le lac est entouré de montagnes où on peut apercevoir des pagodes dorées. Le pays fourmille de lieux à découvrir.
Certains problèmes persistent en Birmanie comme l’opium
Malgré les raids, la répression et les essais de substitution de cultures, l’opium reste un fléau au Myanmar. Un rapport de l’ONU estime qu’il y aurait plus de 130.000 ménages producteurs d’opium dans le pays. Bien sûr le commerce est motivé par la pauvreté. Le Myanmar est le deuxième producteur mondial d’opium derrière l’Afghanistan.
Le nettoyage ethnique des Rohingyas
Depuis 1982, les Rohingyas ne font officiellement plus partie des cent trente-cinq ethnies reconnues par la Birmanie. Ces apatrides, de religion musulmane, sont considérés par les Nations unies comme une des ethnies les plus persécutées au monde.
[3]Des centaines de Rohingyas ont été déplacés en périphérie de Sittwe, ville portuaire de l’Etat d’Arakan, dans des camps gardés. Pour le moment, même Aung San Suu Kyi reste silencieuse sur ce douloureux sujet.
Il faut espérer que la Birmanie retrouve une véritable démocratie et que ses nouveaux dirigeants aient le courage de trouver des solutions à ses douloureux problèmes. On garde espoir, nombreux sont les touristes qui ont hâte de visiter ce beau pays.
Serge Fabre