L’ hôtellerie traditionelle retrouve le sourire


Le jeudi 9 juillet 2015 a été entériné par l’Assemblée Nationale la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, plus connue sous le nom de loi Macron. Les professionnels de l’ hôtellerie française se réjouissent notamment du vote de l’article 33 octies A qui rend aux hôteliers une totale liberté des prix.

Les hôteliers pourront ainsi désormais, dès sa promulgation par le Président de la République, pratiquer des tarifs inférieurs à ceux qu’ils postent sur les sites des agences de réservations en ligne (les OTAs) et retrouver un contact direct avec leurs clients.

Depuis des années, les organisations professionnelles tel le GNI (Groupement national des indépendants) avait combattu les clauses de parité tarifaire imposées par les OTAS aux hôteliers. Ces clauses exigeaient des hôteliers que les prix de leurs chambres soient identiques sur les sites des OTAS et les propres sites des hôtels… quand bien même il n’y a pas de commission lorsque la réservation est réalisée sans l’intermédiaire d’une OTA.

« Une atteinte à la liberté des hôteliers et un frein évident à la concurrence » selon Didier Chenet, le Président du GNI qui fut longtemps la seule et unique organisation professionnelle à en appeler à la loi pour mettre un terme à cette pratique illégale.

« Si nous avions le droit avec nous, force est de constater qu’il nous était impossible de le faire respecter compte tenu du poids des OTAS, les Booking.com, Expedia et autres Hotels.com… » explique ainsi le Président du GNI.

C’est ainsi qu’en 2011, le GNI avait saisi la commission d’examen des pratiques commerciales (CEPC) présidée par le député Razzy Hammadi qui avait déclaré illégales ces clauses car restrictives de concurrence.

En 2013, le GNI avait déposé une plainte auprès de l’Autorité de la Concurrence afin de faire interdire ces clauses. Malheureusement, deux ans après, l’Autorité de la Concurrence accouchait d’une décision insatisfaisante pour les hôteliers indépendants car si l’Autorité de la Concurrence interdisait aux OTAs d’exiger des hôteliers une totale parité de prix pour les réservations de chambres hors ligne (c’est à dire par téléphone, fax ou email) elle autorisait les OTAs à exiger une parfaite parité de prix entre leurs sites et les sites des hôteliers.

En mai 2015, la procédure dirigée à l’encontre d’Expedia par le Ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique devant le Tribunal de Commerce avait apporté la première victoire contre ces clauses de parité tarifaire.

Avec la nouvelle loi Macron, et la moralisation affichée d’Internet, une nouvelle ère commence.





    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sur le même sujet

Comment la TUI Care Foundation fait du bien au Tourisme de Zanzibar

Comment la TUI Care Foundation fait du bien au Tourisme de Zanzibar


20 décembre 2024 0

Zanzibar, un archipel tanzanien dont l’île principale, Unguja abrite la capitale Zanzibar city et...

Pourquoi le Tourisme de Pékin interdit désormais les photographes professionnels

Pourquoi le Tourisme de Pékin interdit désormais les photographes professionnels


17 décembre 2024 0

Afin de tenter de limiter les « comportements perturbateurs » et les désagréments causés...

Pourquoi Hilton mise autant sur le tourisme en Egypte

Pourquoi Hilton mise autant sur le tourisme en Egypte


16 décembre 2024 0

Le groupe Hilton hotels est en passe de tripler sa présence en Égypte avec...