L’ Egypte en connait un rayon

3 octobre 2017   Frédéric De Poligny   Aucun commentaire   À la une    Axel Mazerolles, Egypte, FTI France, Hurghada-El Gouna, IFTM Top Resa, Iman Mahmoud, Marsa Alam, Yehia Rashed    4450 vues

C’est sur le stand de l’Egypte au salon IFTM que Monsieur Yehia Rashed, Ministre Egyptien du Tourisme a reçu La Quotidienne pour un entretien exclusif. Lors de cette interview, quelque peu perturbée par la fausse alerte à la bombe qui a obligé la plupart des exposants et des visiteurs à se diriger dans le calme vers les sorties, le Ministre a rappelé les liens qui ont toujours existé entre l’Egypte et la France.

Classiquement, le visiteur français choisit d’abord l’Egypte pour les monuments de cette magnifique civilisation pharaonique qui l’a toujours fait rêver, surement un reflet de l’époque ou Napoléon avait emmené tant de scientifiques, historiens et archéologues lors de sa campagne d’Egypte.

L’Egyptomania née à cette époque n’a jamais quitté La France. A cette époque se sont créés des liens qui perdurent encore.

Le tourisme français est d’une très grande importance pour l’Egypte, car bien qu’il n’ait jamais été le premier en nombre, même dans les années fastes, il a la particularité d’être d’abord un tourisme culturel et en conséquence, il fournit le plus important contingent de visiteurs de la Vallée du Nil.

Et les années passées qui ont vu le nombre de français tomber de 600.000 à moins de 150.000, ont vu l’effondrement des revenus de la population de la Haute Egypte qui vivait de la manne du tourisme.

Le touriste culturel, celui que l’on trouve sur les berges du Nil, dépense plus que celui qui reste sur les plages de la Mer Rouge.

La différence n’est pas énorme mais en utilisant beaucoup de petits services locaux, comme ceux des guides, des conducteurs de calèches, des équipages des felouques ou des vendeurs de souvenirs, il fournit à la population locale une multitude de petits emplois qui la font vivre.

Alors pour le Ministre, le message aux français est d’une simplicité évidente « Bienvenue en Egypte ! ». A la question sur la sécurité, la réponse est claire, « la sécurité est partout« .

Pour Yehia Rashed le gouvernement égyptien a mis en route des normes très strictes de sécurité dans les aéroports, les zones touristiques, les hôtels et sur tous les sites, et pour lui, le pays revient en force sur tous les marchés car la menace terroriste n’y est pas plus forte que dans le reste du monde occidental.

Pour le Ministre les chiffres montrent nettement que la tendance est à la reprise. De janvier à août, le tourisme en Egypte a augmenté de 53 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les Allemands représentent le plus fort contingent européen mais ils se concentrent essentiellement sur les côtes de la Mer Rouge.

Dans la même période les Français ont progressé eux de 42 %, nous précise Mme Iman Mahmoud, nouvelle directrice de l’Office du Tourisme Egyptien à Paris, avec une augmentation des nuitées de plus de 157 %.

Et d’ajouter que selon les derniers chiffres du SETO, les ventes de TO ont augmenté de 367 %.

Ce pari du redémarrage de l’Egypte avait été pris par quelques TO. FTI France par exemple avait affrété pour cette saison d’été, 4 vols hebdomadaires sur Hurghada-El Gouna.

Tous ces vols ont été fort bien remplis, nous a confirmé sur le salon Axel Mazerolles, le directeur général de FTI France. Alors pour l’hiver cette fois-ci FTI a prévu des vols circulaires qui feront escales à Louxor et Hurghada.

Croisières et séjours sur le Nil seront ainsi combinables avec des séjours balnéaires vers Hurghada ou Marsa Alam par exemple.
Frédéric de Poligny