[1]Vous connaissez le syndrome qui frappe souvent les agents de voyages ? C’est l’obsession du détail.
Sans doute un vieux réflexe conditionné de type pavlovien qui caractérise à juste titre la vente et l’organisation de voyages.
Dès lors, et dans toutes les circonstances de sa vie professionnelle, les agents de voyages cherchent souvent la vérité dans les plus infimes détails. En mettant de côté les tenants et les aboutissants importants, voire évidents.
Et en évitant malheureusement, de mettre à plat les rapports souvent antagonistes, houleux, voire conflictuels entre les distributeurs et les vendeurs de voyages forfaitaires.
Un même monde qui du fait d’intérêts divergents a oublié de se connaitre, de se respecter, de collaborer correctement et efficacement ensemble. Comme au bon vieux temps.
Concrètement, cela s’est traduit dans un premier temps par un festival de langue de bois, surtout de la part des voyagistes qui sont sans doute surpris (ou font-ils semblant ?) par le tranchant d’une telle remise en cause pourtant annoncée.
Prenons un exemple concret parmi d’autres. « D’accord, je facture des frais de 14€, mais attention ! Ils sont commissionnés à 10%. » Comme si le sort de la distribution en dépendait. Ou alors, l’art d’éluder les problèmes.
Mazette ! Un gain de 1,4 €. Et si nous prenions en compte les vrais problèmes ?
Le plus simple aurait été de créer immédiatement un débat ouvert sur des thématiques toutes aussi simples qu’évidentes :
Nous ne nous aimons plus aussi fort qu’avant, que faire ?
Nous sommes pourtant faits pour vivre ensemble comment faire face ensemble à l’adversité et à la crise ?
Des questions ouvertes pour éviter des réponses fermées. Réunir tous les ingrédients d’une thérapie de couple en quelque sorte.
Il me semble que dans ce cas, le débat aurait gagné en spontanéité et en clarté. En tout cas la question aurait été posée sur le fond.
En réalité, elle l’a été surtout sur la forme.
L’apparence : une autre névrose qui caractérise également l’agent de voyages. Mais c’est un autre sujet de réflexion.
Bien. Les interlocuteurs ont déjà commencés à se reparler, simplement. IFTM Top Résa sera demain l’occasion idéale.
Mais il faudra être patient, car la route sera longue et périlleuse et il ne faudrait surtout pas que le divorce entre distributeurs et producteurs soit prononcé.
Mais une brèche est ouverte dans cet autisme professionnel. C’est déjà beaucoup pour l’instant. En attendant mieux.
Bien à vous.
Lucius Maximus
Sénateur indépendant