Inside $electour, à cœur ouvert. Par JL Dufrenne


A la lecture de cette chronique, j’entends déjà, en provenance de France et de Navarre, des voix qui vont s’élever en m’injuriant et en me remettant « sérieusement » à ma place » ! : « mais pour qui se prend-il celui-là ? « « tiens, le voilà de retour ! » – «  évidemment comme il a été évincé, il ne s’en remet pas ! » – « qu’il laisse la place aux jeunes ! » (celle-là, je l’aime bien), etc…

Alors, en préambule, soyons clairs ! je n’ai aucune envie de me réinvestir dans une coopérative au sein de laquelle une large majorité d’adhérents a donné un blanc seing au Président élu. C’est la démocratie et je la respecte.

Je m’exprime ce jour en tant qu’adhérent de la coopérative et soumet, aux lecteurs, quelques réflexions qui peuvent, je l’espère, contribuer à faire réagir sur certains points d’incompréhension voire d’irritation.

La «communication interne » tout d’abord

Il serait légitime de s’étonner que je m’ exprime au travers de La Quotidienne (un journal que j’adore pour son sérieux et son objectivité).
J’agis de la sorte car j’ émets un léger doute sur la diffusion, sans restrictions ou censures, des messages que nous postions depuis des années sur notre intranet.

Il y avait là un espace d’expression libre, parfois polémique, mais ouvert à tous. Sauf erreur de ma part, voilà des mois que plus aucun avis critique n’y ait développé. Faut il apparenter cela à un satisfecit sans réserve de tous les adhérents, je m’efforce d’ y croire.

La « communication externe » ensuite, qui constitue un point beaucoup plus troublant à ce jour

La fusion Selectour Afat, à l’époque, devait s’accompagner d’une ambitieuse campagne de communication, sur tous les axes, pour faire émerger le premier réseau d’agences de voyages de France . Plus aucune action à l’échelle nationale n’a été entreprise depuis plus d’un an et demi.

Pire, grâce à un réseau de plus de 4000 experts en France, nous avions l’ambition de tisser une toile qui puisse mettre en contact, depuis son smartphone, le prospect avec l’expert identifié. Une idée qui, depuis longtemps, est reprise dans nombre d’articles de notre presse professionnelle ou dans toutes les rencontres.

Dans le même esprit, amplifier le « click et mortar » constituait un objectif prioritaire. Pour le coup, je pense ne pas être le seul à déplorer que la communication externe, au travers des réseaux sociaux prioritairement, visant à générer un apport de chiffre d’affaires dans nos agences, est proche à ce jour du 0 pointé.

Le départ du directeur marketing du réseau, il y a quelques mois (et non remplacé à ma connaissance) ne devrait pas favoriser la reprise en mains de ce dossier.

La labellisation Selectour, qui devait s’accompagner également d’un important programme de rénovation des points de vente, a été laissé en « jachère ». Y aurait il une volonté de freiner la visibilité de la marque Selectour, je n’ose y croire.

A qui donc cela pourrait profiter  ? j’ai une petite idée mais je n’ose même pas l’exprimer.

Quant à la billetterie d’affaires, le point semble être positif. La consolidation des chiffres via le GIE a permis une meilleure performance avec bon nombre de compagnies et de bonnes surcom pour toutes les agences émettrices.

La survie de l’activité billetterie d’affaires de nombre d’agences aux volumes peu significatifs demeure néanmoins un sujet important. Il semblerait que l’on s’oriente vers une priorisation aux quelques gros émetteurs alors que des regroupements d’agences émettrices, par territoire , et pilotés par le réseau, pouvaient faire sens.

Les négociations TO, prochainement dévoilées, s’articulent autour d’une rémunération à 3 niveaux qui est, ni plus ni moins, celle que nous connaissons depuis plus de 20 ans. Il conviendra d’être vigilant sur la partie commissionnable et non commissionnable.

Je n’ose pas un instant imaginer que le gonflement artificiel de taxes d’aéroport et autres surcharges (non commissionnées) soit encore d’actualité en 2018.

Quant à la gouvernance, elle donne l’impression d’être quelque peu… « jupitérienne »

Un Président très visible qui décide seul et des administrateurs, censés représentés l’expression de l’ensemble des coopérateurs, qui sont aux abonnés absents.

On avait bien saisi que le Conseil d’Administration était réduit à un rôle plus que secondaire mais on s’attendait à voir s’exprimer les membres du Directoire, chacun dans leur domaine de compétences. Il n’en est rien !

La notion de «contre-pouvoir» qui fut pendant des années l’essence même de la coopérative, a complétement disparu. Comme je suis le seul apparemment à m’en émouvoir, c’est que cela ne présente aucun danger pour le devenir de notre coopérative ; encore une fois, je m’efforce d’y croire.

En conclusion, j’ai la désagréable impression que la machine SUNRISE est en pleine action. On favorise les gros faiseurs et les petits tentent de suivre et peuvent prendre la porte s’ils ne sont pas satisfaits. Mais si on arrivait à exploiter l’immense force que représente le maillage de tous les « petits » sur notre territoire pour le profit de tous ! J’ai vraiment envie d’y croire.

Jean Luc Dufrenne





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