- LaQuotidienne.fr - https://ww2.laquotidienne.fr -

Guadeloupe, une épidémie complètement dengue

Alors que la tendance semble à la diminution à Saint Martin et Saint Barthelemy et à la stabilisation en Guadeloupe (une tendance qui devra être confirmée lors des prochaines semaines), on assiste à une accélération et une généralisation de l’épidémie en Martinique où toutes les communes sont touchées.

En Guadeloupe, des cas ont été identifiés dans deux nouvelles communes et 6 communes sont concernées par une incidence supérieure à la moyenne départementale.

En Guyane, la circulation du virus reste modérée mais s’étend à partir du foyer identifié sur la commune de Kourou et touche maintenant l’île de Cayenne.
Au total, pour l’ensemble du département au 20 mars 2014, on dénombre 32 cas confirmés de malades atteints du chikungunya (22 autochtones et 10 importés).

L’ ARS Guyane a acté le passage en phase 2 du PSAGE, correspondant à la situation de « transmission autochtone modérée ».

Il est primordial d’éviter toute diffusion de la maladie liée à l’apparition d’un cas éventuel en Guyane ; cela justifie la mobilisation forte de chacun ainsi que la mise en oeuvre de mesures individuelles et collectives adaptées.

Le Chikungunya, comme la dengue, est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Aedes, notamment Aedes aegypti répandu en Guyane et dans toute la Caraïbe.

Les symptômes de la maladie

Les symptômes caractéristiques de la maladie sont :

. une fièvre élevée d’apparition brutale,
. des douleurs articulaires qui peuvent être intenses et prédominantes aux extrémités des membres (chevilles, poignets, doigts),
. des maux de tête,
. des courbatures.

L’évolution est le plus souvent rapidement favorable. Cependant, des formes graves peuvent être observées et la maladie peut aussi évoluer vers une forme chronique marquée par des douleurs articulaires persistantes et incapacitantes.

Dès l’ apparition d’une fièvre élevée et de douleurs articulaires intenses, il est impératif de consulter son médecin traitant. Il faut également prendre des mesures appropriées pour éviter de se faire piquer par des moustiques qui pourraient ensuite transmettre la maladie en piquant les personnes de son entourage.

Dispositif de surveillance

L’Agence régionale de Santé, le Conseil Général et la CIRE Antilles Guyane ont d’ores et déjà déployé un dispositif de surveillance renforcé.

En Guyane, un plan d’action est en cours, pour éviter la diffusion de la maladie dans notre région. Il comprend :

– Une surveillance sanitaire renforcée pour repérer tout cas suspect et agir immédiatement et de façon coordonnée, pour éviter toute transmission de la maladie et l’apparition de foyers épidémiques,
– Un protocole commun d’intervention rapide et renforcée, dès l’apparition d’un éventuel cas,
– L’information de l’ensemble des professionnels de santé depuis le 6 décembre dernier,
– La désinsectisation systématique de l’ensemble des vols en provenance de Saint-Martin et l’information auprès des passagers au départ et à l’arrivée
– Les mesures d’information adaptées au trafic portuaire,
– La poursuite des actions de surveillance et lutte contre les moustiques,
– Le rappel des consignes de prévention et des mesures individuelles et collectives de protection, identiques à celles de la dengue :

Pour éviter une introduction de la maladie en Guyane, les personnes voyageant aux Antilles doivent se protéger des piqûres de moustiques, pendant leur séjour et pendant au moins deux semaines après leur retour. Il est ainsi conseillé de :

– dormir sous moustiquaire,
– utiliser des répulsifs sous forme de spray ou de lait,
– porter des vêtements longs.