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Georgia O’Keefe : ses fleurs, paysages urbains et ses gratte-ciel

Le Centre Pompidou présente la première rétrospective en France de Georgia O’Keeffe (1887 – 1986), l’une des plus grandes figures de l’art nord-américain du 20e siècle.

Riche d’une centaine de peintures, dessins et photographies, l’exposition propose un parcours complet à travers sa carrière artistique. Disparue à 98 ans, Georgia O’Keeffe aura traversé l’essentiel des aventures esthétiques du siècle précédent.

Dans les années 1920, elle appartient au cercle restreint des inventeurs du modernisme américain, puis participe, dans les années 1930, à la recherche identitaire qui marque les États-Unis, avant de devenir dans les années 1960 une pionnière de la peinture abstraite « hard edge ».

L’art de Georgia O’Keeffe, un temps considéré moderniste et d’avant-garde, est basé sur une observation minutieuse de la nature et sur sa volonté de peindre ce qu’elle ressent. Elle demeurera à l’écart des courants, suivant sa propre voie.

Ses gros plans de fleurs, qui caractérisent une bonne partie de sa production, révèlent son sens aigu de l’observation. Le format de ses toiles, les couleurs et les nuances rendent ses tableaux pratiquement abstraits.

Les paysages du Nouveau-Mexique lui offrent de nouveaux sujets. Ses toiles représentant des crânes d’animaux, peints minutieusement, cherchent à symboliser la beauté du désert.

Ses nombreux voyages en avion durant les années 1950 et 1960 lui inspirent sa série sur les nuages avec des toiles souvent de grandes dimensions.

À sa mort, Georgia O’Keeffe laisse environ 900 tableaux.

En novembre 2014, la vente aux enchères du tableau « Jimson Weed/White Flower No. 1 » en salle des ventes à New York, estimé initialement à 15 millions de dollars, monte à 44,4 millions de dollars, établissant par la même occasion un nouveau record mondial lors d’une vente aux enchères pour une artiste féminine