La Commission de l’Union européenne pourrait opposer son veto à la fusion entre Iberia et Air Europa si elles ne proposent pas prochainement « des solutions crédibles« , car l’UE s’inquiète de la réduction de la concurrence sur les liaisons court et long-courriers comme par exemple celles de Madrid vers l’Amérique du Nord et du Sud.
Apparemment, IAG, le propriétaire d’Iberia, devrait prochainement recevoir la liste des griefs exposant les préoccupations de la Commission de Bruxelles.
Luis Gallego, PDG d’IAG, a récemment souligné que son groupe « travaille pour clôturer cette opération tout au long de cette année, le plus rapidement possible ».
La Commission doit se prononcer sur cette opération avant le 7 juin prochain. L’UE évaluerait également les difficultés des concurrents d’IAG, qui négocieraient le transfert de ses horaires vers de petites compagnies aériennes comme Binter ou Volotea, qui ne sont pas en concurrence sur le même segment qu’Iberia, ou qui ne déplacent pas le nombre de passagers.
Iberia a d’ailleurs récemment assuré que l’achat d’Air Europa pour 500 millions d’euros est conforme à ce qui a été établi par la Commission européenne et ne constituera aucune menace pour le reste des compagnies aériennes.
Iberia répond ainsi aux accusations de Latam, qui craint que la fusion entre Iberia et Air Europa ne représente 54 % du trafic aérien de l’aéroport de Madrid-Barajas à Sao Paulo, ce qui affecterait négativement sa visibilité dans ledit aéroport.