L’exposition à Lyon présente le peuple Kalash, une communauté vivant dans un rapport sacré à la nature au cœur de trois étroites vallées de l’Himalaya, au nord-ouest du Pakistan.
Au nombre de trois mille, ces éleveurs de chèvres et cultivateurs de céréales partagent leur territoire avec des esprits invisibles, des « fées ». Ils demeurent l’ultime société polythéiste de l’arc himalayen. D’un solstice à l’autre, les saisons se succèdent au fil du parcours, fidèle à la conception cyclique du temps des Kalash.
Les Kalashs ou Kalasha sont un peuple animiste du Chitral, au nord-ouest du Pakistan, parlant le kalasha-mon, une langue indo-aryenne. Plus de 100 000 au 19e siècle, ils ne sont plus que de 3 000 à 6 000 individus. La culture kalash a été jusqu’ici préservée grâce à l’isolement et au respect des traditions, en dépit des conversions à l’islam.
Alors qu’ils étaient 40 000 en 1950, ils ne sont plus que 4 100 en 2016, notamment à cause des pressions du prosélytisme musulman (religion d’État du Pakistan), qui refuse leur culte polythéiste (reconnu par les autorités du pays seulement depuis 2015) et leurs coutumes (culture du vin, absence d’obligation pour les femmes de porter le voile).
Leur isolement géographique, qui autrefois les protégeait (leur présence ici remonte bien avant la naissance de l’islam) contribue désormais à leur persécution, alors que la vallée attire peu de touristes.
Jusqu’au 1er décembre 2019
Musée des Confluences,
86 Quai Perrache, 69002 Lyon