Elections d’hier : comment l’ APST sort grandi, par JL Dufrenne
L’APST vient donc de renouveler partiellement son Conseil d’Administration avec trois nouveaux entrants et deux sortants, Raphael Torro et moi-même qui n’avons pas été réélus. C’est bien entendu le jeu de la démocratie.
Il me semble toutefois intéressant d’analyser à la fois ces élections et de manière plus générale leur fonctionnement alors que le sujet est encore dans toutes les têtes.
Les dernières modifications des statuts de l’APST ont permis la refonte de la gouvernance avec un Conseil d’Administration resserré mais forcément plus « technique » dans le traitement des sujets.
Il faut forcément du temps pour acquérir cette compétence et celle-ci devient une richesse pour l’association.
La question légitimement se pose : comment continuer de faire bénéficier de cette compétence tout en permettant à de nouveaux candidats d’entrer dans le CA et d’apporter un regard nouveau : une prime au sortant dans les règles électorales, une période d’accompagnement ancien élu/nouvel élu, une contribution au CA sans voix délibérative, etc.. ?
Quel est le chef d’entreprise qui se séparerait sans aucune raison d’un collaborateur expérimenté ? On en connait peu.
Plusieurs personnes sont venues m’apporter leur soutien à l’issue des résultats et me faisaient part de ce souci de « perte de bonnes expertises » auquel j’associe Raphael Torro ;
Soyons clairs, je n’ai pas la réponse à cette question et n’ai aucun ressentiment. Ce dont je suis convaincu est que je suis, depuis très longtemps, passionné par mon métier et que cette envie de partager mon expertise est ancrée en moi comme dans celle de beaucoup d’élus.
La sauvegarder au profit de l’intérêt collectif fait sens.
Le sujet reste d’actualité.
Un sujet plus inquiétant est probablement celui de la faiblesse de la participation. Moins d’un électeur sur 4, selon les chiffres , a voté pour ces élections.
On arrive donc à une situation où un candidat peut être élu en moyenne avec 7 % du nombre total de voix. C’est peu et cela est un très mauvais signe envoyé à la représentativité.
Ce désintéressement est devenu hélas la règle dans une société où le vote, même pour des enjeux bien plus importants (comme l’élection présidentielle par exemple) ne fait plus sens.
Quand on voit, de plus, la facilité déconcertante avec laquelle il est désormais possible de voter par voie électronique, on a des raisons d’être irrité.
Une chose est certaine, une nouvelle règle devrait peut être mise en place : ne plus prendre en considération les demandes, remarques ou critiques des adhérents qui ne participent pas aux votes !
Enfin, la parité est devenue une notion fortement ancrée dans le choix des candidats.
La société, dans son ensemble, a pris conscience qu’il convenait de donner une place de plus en plus prédominante aux femmes dans les instances dirigeantes.
Par ailleurs, les femmes votent très majoritairement pour les femmes et n’en déplaise à mon amie Valérie Boned, ceci est une réalité. Les deux femmes qui se sont présentées à cette élection de l’APST ont été élues.
Ceux qui me connaissent bien sauront que je n’émets aucun jugement de valeur au regard de cette analyse ! Mais c’est un fait imparable et il faudra désormais. l’intégrer.
Il convient néanmoins, en conclusion, de se satisfaire de ce nombre important de candidats pour ces dernières élections de l’APST. Si la parité devenait de mise dans les candidatures et que le taux de participation montait, pour la prochaine édition, à 50 %, nous aurions gagné le pari d’une meilleure représentativité.
Longue vie à l’APST et à tous ceux qui s’engagent au service des autres.
Jean-Luc Dufrenne
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1 commentaire pour “Elections d’hier : comment l’ APST sort grandi, par JL Dufrenne”
Beau et élégant joueur !
JL D est un solide professionnel sur le plan de la technique comme sur le plan de la stratégie.
Je l’ai côtoyé et apprécié ses analyses et ses raisonnements
Autour de la table du conseil et sans sous estimer les nouveaux entrants , l’expérience de JL D manquera.
Dommage et bonne route pour le nouveau Conseil.
baladi.