Thalys s’appelle désormais Eurostar, et ça veut dire des correspondances plus faciles entre la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Filiale de la société ferroviaire française SNCF, elle a, il y a quelques semaines, été rejoint par un concurrent très sérieux : le consortium, regroupant le principal actionnaire de National Express, la famille Cosmen, et le fonds de capital investissement CVC Capital Partners. Et voilà qu’un troisième opérateur vient désormais d’être révélé : Heuro.
Heuro a l’intention elle aussi d’exploiter ces liaisons, y compris Amsterdam, à partir de 2028.
Son fondateur est le Néerlandais Maarten Van den Biggelaar (photo de Une), qui négocie depuis des années avec la SNCF pour créer cette entreprise.
Selon les médias ferroviaires, il est tout a fait bien placé, ayant déjà révolutionné le marché transalpin avec Italo, le fournisseur privé de l’Italie, qui gagne de l’argent et connaît un franc succès.
Là-bas, Italo est en concurrence avec Tren Italia, avec des prix plus bas et déjà une part de marché importante.
Heuro n’entend pas couvrir les liaisons intérieures mais plutôt la Manche, aujourd’hui monopole de la SNCF.
Heuro prévoit même de proposer 16 trajets quotidiens entre Paris et Londres et 15 vers Amsterdam.
Actuellement, les liaisons vers Paris et Bruxelles sont nombreuses, mais les voyages vers Amsterdam sont assez limités car il s’agit d’une ligne très bien desservie et contrôlée par Easyjet.
Des énormes besoins en argent
Pour réaliser ses ambitieux projets ferroviaires et réellement concurrencer Eurostar, Heuro a besoin de beaucoup d’argent. Des dizaines de trains à grande vitesse doivent être achetés. Les coûts s’élèvent rapidement à des centaines de millions d’euros.
«Nous avons engagé deux sociétés d’investissement, l’une de New York et l’autre de Suisse. Nous avons désormais réalisé un premier cycle d’investissement et travaillons sur le deuxième« .
L’entrepreneur d’Amsterdam est actuellement en discussion avec différents constructeurs de trains. « Chaque train doit accueillir de 450 à 550 passagers et pouvoir rouler à une vitesse de 300 kilomètres par heure. »
De plus en plus de transporteurs veulent concurrencer Eurostar
Il y a chaque jour de plus en plus de flibustiers sur la côte anglaise. Par exemple, le milliardaire Richard Branson aimerait lancer son propre concurrent Eurostar, a révélé le journal britannique The Telegraph. L’espagnol Renfe, l’italien Trenitalia et le britannique Evolyn ont également des projets. Par ailleurs, les transporteurs régionaux Arriva et Qbuzz souhaitent également se rendre à Paris en voiture. Ils ont déposé une demande à cet effet auprès du régulateur ACM.