Plusieurs centaines de taxis étaient rassemblés hier matin aux aéroports de Roissy et d’Orly à l’occasion d’une manifestation nationale contre la « concurrence déloyale » des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), a-t-on appris de sources aéroportuaires.
Cinq syndicats de chauffeurs de taxis avaient appellés à une manifestation nationale à Paris et dans plusieurs grandes villes pour défendre leur emploi, menacé selon eux par la « concurrence déloyale » des voitures avec chauffeur.
mais également le relèvement de la TVA sur les transports de 7 à 10 %. Ils réclament aussi une « négociation nationale » sur les conditions tarifaires du transport des malades, en partie exploité par les taxis.
« Aujourd’hui, on est dans une situation de plus en plus précaire« , souligne Dominique Prudhomme, du syndicat FO, présent avec plusieurs centaines de collègues à l’aéroport de Roissy dans un concert d’avertisseurs. « Nous autres, quand on paie notre licence 230.000 euros. Les VTC, ils paient 120 euros. Vous trouvez ça normal ? »
Sans signalétique lumineuse, les VTC peuvent être réservés pour une course mais n’ont en théorie pas le droit de prendre des passagers à la volée dans la rue, mais les taxis les accusent d’opérer sans réservation.
Pour calmer les fédérations patronales, un décret impose depuis le 1er janvier aux VTC un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge. Mais cet arbitrage n’a pas suffi à apaiser les syndicats, qui réclament une réglementation plus stricte.
De nombreux incidents ont été signalés tout au long de la journée. Plusieurs voitures de SnapCar, autre entreprise du secteur du VTC, ont elles aussi été prises pour cibles par des jets de pierres ou bloquées aux aéroports par des taxis en colère.