Avec un taux moyen d’occupation de 25 %, soit -70 % par rapport à 2019-2020, et une baisse de plus de 80 % de l’activité économique, les stations de montagne paient un très lourd tribut à la crise sanitaire. Le taux d’occupation tombe même à 19 % dans les stations d’altitude. Sur ces deux semaines, 1,5 Md d’euros de chiffre d’affaires a été perdu par l’ensemble de la filière.
Si certaines aides ont été annoncées par le gouvernement à la mi-décembre, le compte n’y est pas. La décision de fermer les remontées mécaniques est une catastrophe économique non seulement pour les stations à proprement parler mais aussi pour tout l’écosystème de la montagne. A cela s’ajoutent les mesures de confinement dès 18 heures en particulier pour les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes et les Vosges.
Malgré la situation, les stations de montagne ont fait preuve de responsabilité en accueillant les vacanciers avec des dispositifs sanitaires adaptés conformément au protocole sanitaire national.
Dans ce contexte, Jean-Luc Boch, Président de l’ANMSM et de France Montagnes, demande au gouvernement de redonner des perspectives aux acteurs de la montagne (les vacances d’hiver représentent 40 % du chiffre d’affaires de la saison) en réouvrant au plus vite les remontées mécaniques, dès le 7 janvier prochain comme indiqué par le Premier ministre, ainsi qu’en soutenant financièrement très fortement les communes support de stations qui vont perdre une grande partie de leurs recettes.
Sans visibilité quant à la date d’ouverture, la situation économique liée aux vacances de février deviendra rapidement intenable.
Les élus et professionnels des stations de ski
poursuivent leur mobilisation. C’est la survie d’un modèle économique et de dizaines de milliers d’emplois qui est en jeu.
Pas de risques prouvés
Domaines Skiables de France qui propose que les premières autorisations d’ouverture soient données dès maintenant suivant la situation sanitaire de chaque département et que ces ouvertures soient accompagnées des évaluations préalablement à la période des vacances scolaires.
A ce jour, aucune étude ne prouve que des activités individuelles à l’extérieur, au grand air, soient à risque (y compris sur les remontées mécaniques où le masque sera obligatoire).
A 4 semaines des vacances de février, l’enjeu est majeur pour remettre en route les stations de ski, privées de 80 % d’activité à Noël.
Domaines Skiables de France souhaite montrer par l’exemple que les protocoles sanitaires mis en place sont efficaces et que le ski n’est pas une activité à risque.