« Nous, les fils du célèbre Kouban, Cosaques de l’ancienne Russie, Tous prêts à avancer nos troupes vers le Caucase ! » : ce chant populaire cosaque à l’esprit martial mentionne le Kouban, une région du sud de la Russie traversée par le fleuve éponyme. Cette contrée délimitée par la mer Noire et le delta de la Volga est la terre d’origine des artistes composant l’ensemble du même nom invité pour la 23e édition du Festival de l’Imaginaire.
Admirés pour leur maîtrise des chevaux et des armes, les cosaques sont issus de populations d’Asie centrale qui se sont déplacées vers les steppes du sud de l’Ukraine et de la Russie et qui devinrent au fil du temps une communauté militaire indépendante. Le terme d’origine turco-tatare qazaq désigne d’ailleurs l’« homme libre ». Leur répertoire musical comprend des hymnes guerriers mais également des chants d’amour, de passion et des chants de séparation, tous emprunts de ce sentiment de liberté si cher aux cosaques.
Composé de cinq solistes aux timbres de voix puissants et chaleureux, l’ensemble Kouban fait honneur à ce répertoire cosaque ainsi qu’aux thèmes traditionnels russes et aux chants liturgiques orthodoxes qu’il interprète avec passion.
Leurs productions vocales polyphoniques sont accompagnées de la traditionnelle balalaïka jouée par Nicolas Kedroff, un soliste à la réputation internationale.
Le groupe a été fondé par Andreï Kikena, un baryton formé au Conservatoire supérieur de musique de Kiev, ancien soliste des Choeurs de l’Armée rouge et chef de chant à l’Opéra du Conservatoire supérieur de musique Tchaïkovski de Kiev (l’actuelle Académie nationale de musique Tchaïkovski).
Alternant entre chants emblématiques du répertoire russe à l’énergie communicative et chants au caractère mélancolique, la musique de l’ensemble Kouban est une ode à la culture cosaque.