Les 320 congressistes des Entreprises du Voyage sont rentrés chez eux samedi soir dernier et auront donné, selon les mot de Thierry Marx, le grand chef cuisinier invité, » de la mémoire à de l’éphémère« . Un congrès qui aura passé à la vitesse d’un TGV et qui restera lontemps comme un grand cru classé à la combinaison exceptionnelle.
Exceptionnelle par l’ambiance amicale et très professionnelle entre les participants durant ces 4 jours. Exceptionnelle par l’accueil et le service impeccable de toutes les équipes du Club Med Val d’Isère, un exclusive collection qui mérite largement son titre. Mais également exceptionnelle par la qualité des intervenants extérieurs invités par Valérie Boned, la présidente du syndicat, et par toute l’équipe des EDV.
Parmi les « pointures » présentes, La Quotidienne en a arbitrairement choisi deux.
Thierry Marx, le grand chef de l’UMIH pour décrocher les étoiles
Accueilli au congrès EDV comme une star du rock. Thierry Marx a fait l’unanimité. Que ce soit dans son restaurant Sur Mesure par Thierry Marx, au Mandarin oriental, à Paris, en tant que juré de l’émission Top Chef, ou au Club Med Val-D’isère il y a trois jours.
« Dans l’art culinaire, explique t-il, il ne s’agit pas que de transformer les ingrédients mais de lier naturellement différentes émotions« .
Elevé à Ménilmontant puis dans les HLM de Champigny-sur-Marne, tour à tour Ceinture noire de judo, ancien parachutiste dans l’Infanterie de Marine et casque bleu au Liban, Thierry Marx, qui pratique aussi le bouddhisme zen, auquel il s’est initié au Japon, est un véritable homme de terrain.
Devant les professionnels du tourisme, il a loué et exhorté la profession à être pleinement consciente de son impact social et environnemental, en ne cherchant pas de coupable mais en trouvant des solutions.
« Une entreprise sur deux aurait des difficultés de recrutement. Conséquence: certains professionnels se trouvent contraints de limiter l’accès à leur établissement faute de bras » estime t-il fustigeant ce qu’il appelle l’uberisation du travail, un sujet d’inquiétude pour le chef étoilé.
« Pourquoi la personne qui travaille veut percevoir son salaire brut pour pouvoir jouir de son salaire brut et ne plus dépendre d’un employeur ? », a-t-il soulevé.
Et pour répondre à l’ubérisation du secteur, le patron de l’Umih suggère de s’interroger sur « la taxation du travail », évoquant comme raisons à la pénurie de main-d’œuvre, la taxation du travail, la démographie et le logement.
« On estime que quelque « 200 000 emplois sont à pourvoir », notamment saisonniers, sur l’ensemble de la France« .
Asma Mhalla, du flou grandissant entre les enjeux civils et militaires
Dans son ouvrage Technopolitique, comment la technologie fait de nous des soldats (Seuil, 2024), la chercheuse Asma Mhalla s’interroge sur la façon dont le numérique transforme la démocratie
Elle explique comment l’utilisation massive de la technologie menace les démocraties et bouleverse les élus internationaux. Avec des thèmes tels que l’hyper-personnalisation de masse, les technologies duales, la cybersécurité, et l’économie de l’attention.
« Les géants technologiques, les Big techs (Google, Amazon, Facebook, Apple, etc.., ndlr) jouent un rôle géopolitique crucial, et la régulation des technologies est essentielle pour protéger les intérêts publics« .
Largement applaudie par le public des EDV, Asma Mhalla souligne également l’importance de la sensibilisation et de l’éducation des utilisateurs, ceux qui détiennent le véritable pouvoir, face aux enjeux politiques et géopolitiques des technologies modernes.
PR