Pour l’île de Malte, sa compagnie aérienne devient un problème de première ampleur, après vingt ans de perte d’argent. La presse locale, et internationale, spécule, une fois de plus, sur sa fermeture définitive.
Avec une structure salariale complexe et démesurée, Air Malta a survécu tant qu’il n’y avait pas de concurrence, mais maintenant, chez elle, à lire les commentateurs locaux, elle est condamnée à mort : Un concurrent, Malta Air (à ne pas confondre avec Air Malta), propriété de Ryanair, vient développer son activité, laissant la compagnie étatique sans possibilités de riposte sérieuse.
Le problème est compliqué car l’Union Européenne ne permet pas à l’Etat de la subventionner, comme le reconnaît le ministre des Finances Clyde Caruana (photo).
Sans aides publiques, les pertes ne peuvent être réduites qu’avec de nouvelles coupes parmi les 890 collaborateurs de son effectif.
Et désormais, il est question que le gouvernement maltais incorpore 420 employés de la compagnie aérienne afin qu’ils ne se mettent pas en grève, en transférant directement leur coût au trésor public.
Mais une compagnie aérienne publique avec la moitié de ses effectifs peut-elle survivre aux niveaux de productivité actuels ?
« Comme cela s’est produit avec Alitalia et Aerolineas Argentinas, explique un éditorialiste d’un grand quotidien de La Valette, tant que le contribuable maltais endure, il y a des possibilités pour continuer encore et encore.
La grande différence par rapport à la situation passée est peut-être que, pendant ce temps, le voyageur peut voler avec la filiale de Ryanair, payer moins, obtenir de meilleurs services et ne pas avoir à payer de subventions« .