La feuille de route de Pascal de Izaguirre, le grand patron du groupe TUI France, est on ne peut plus claire : devenir le numéro un incontesté des voyagistes de l’hexagone.
Fini les errements du passé, les années qui arrivent verront la montée en puissance du groupe TUI sur le marché français considéré comme un marché clé par tous les cadres dirigeants de l’entreprise.
Amorcée depuis début 2013, la clarification des marques du groupe est maintenant parfaitement achevée avec l’omniprésence de la marque Marmara, considérée comme prioritaire.
Nouvelles Frontières, Aventuria et Passions des îles deviennent des marques de spécialistes, appelées à un positionnement plus haut de gamme.
Quand à la marque TUI, elle est purement et simplement arrêtée sur le marché français.
» Cette clarification était rendue nécessaire dans un souci de clarté et de positionnement marketing » explique Pascal de Izaguirre, » Nous avons besoin d’une marque solide, connue et reconnue pour passer à l’offensive « .
Cette marque c’est donc Marmara, jugée, après de très sérieuses études de notoriété, comme la plus à même de séduire les consommateurs français par son positionnement jeune, dynamique, » alliant qualité-prix et esprit novateur« .
Et pour la saison prochaine, les ambitions du groupe sont à la mesure des moyens mis en place pour s’imposer sur un marché hyper concurrentiel et dans un contexte économique plutôt morose.
Un relifting de la marque
Nouveau logo, nouvelles couleurs, nouvelle signature, plus ancrée dans les tendances actuelles, la signalétique Marmara est sensée symboliser le nouvel esprit qui anime les collaborateurs de l’entreprise et la plus grande proximité avec les clients.
La communication d’ailleurs ne se fera plus uniquement sur les petits prix mais également sur le contenu qualitatif des séjours.
La force des hôtels-clubs
L’adn de Marmara, ses hôtels-clubs (37 villages pour la saison printemps-été 2014), font l’objet de toutes les attentions de la part du groupe qui a repensé tous les fondamentaux que sont l’animation, la gastronomie, le confort et la sécurité en en confiant la direction à Christophe Fuss, un ancien du Club Med, aux idées bien arrêtées en matière de développement.
Marmara a également décidé de prendre le site TripAvisor comme baromètre de sa satisfaction client.
Une segmentation plus poussée
La nouvelle segmentation des clubs Marmara, organisée en clubs « Classic », clubs » Plus » et clubs » Privilèges », a pour but d’offrir plus de visibilité aux clients et entend démontrer » la richesse de notre offre produits » comme l’explique Christophe Fuss (photo, à gauche), le directeur des clubs Marmara.
Tout sera donc fait pour favoriser la convivialité au sein des différents clubs (qui seront classés en M sur le modèle des tridents du Cub Med, de 3 M à 5M pour les plus luxueux) en prenant en compte les aspirations des différentes cibles (enfants, couples, seniors etc.).
La tendance à la simplicité, au retour aux sources voire au nomadisme seront ainsi valorisés.
Marmara continue de s’appuyer sur les concepts différenciés du groupe TUI plc et notamment en lançant deux nouveaux de ces concepts sur le marché français : les Suneo Clubs (à Kos, Corfou et en Andalousie) et Magic Life (à Fuerteventura), qui viennent compléter son offre SplashWorld (le groupe programme sept splasWorld contre quatre l’été dernier) dans des destinations variées telles que Lanzarote, Corfou, Rhodes, la Turquie et Marrakech.
« Nous voulons coller aux aspirations des consommateurs et avons la volonté d’être les plus compétitifs en termes de prix« .
Pour cela, Marmara s’est aligné sur les meilleurs prix du marché, en faisant jouer la puissance du groupe TUI plc pour obtenir des conditions plus favorables (ce qui n’était bizarrement pas le cas par le passé, ndlr).
Au total, Marmara propose désormais 6 clubs classés 3M « Classic », 26 clubs 4M « Plus » et 5 clubs 5M « Privilèges ».
Une grand campagne de promotion
Dès janvier prochain, le groupe a prévu de lancer une importante campagne de publicité grand public au travers des grands medias télévisés, affichage, radio et presse magazine (montant non communiqué).
Une offre diversifiée
» Le grand renouvellement de l’offre est le fruit d’un profond travail de réflexion » explique le président, qui souhaite avec un mix destination modifié et des capacités hôtelières réduites, plus de convivialité et de nouvelles localisation d’hôtels plus propices, selon lui, à la découverte culturelle des pays.
» L’aspect balnéaire n’est pas négligé mais nous devons offrir plus de possibilités de découvertes des endroits où nous sommes implantés et prendre en compte les nouvelles attentes, et les nouveaux comportements, de nos clients« .
En 2014, l’offre Marmara sera donc a 50 % sur les îles (notamment Lanzarote, Fuerteventura, Minos, Kos, Minorque et la Corse), le groupe étant d’ores et déjà engagé sur 700 000 sièges pour l’été 2014.
Tenant compte de la géographie (et de la politique), le groupe va donc capitaliser sur des destinations jugées « sûres » telles l’Espagne, la Grèce, la Sicile, la Sardaigne et le Maroc. Il restera également présent en Tunisie mais en réduisant néanmoins la voilure avec la fermeture de 4 clubs marmara (sur les 5 qu’il comptait encore il y a peu) et en réduisant sa capacité aérienne de 27 %.
» Nous avons renouvelé notre offre avec 8 nouveaux hôtels clubs et sorti de la brochure les produits qui ne nous paraissaient plus conformes à nos exigences de qualité » indique Nathalie Brun (photo, au centre), la directrice de la Production de Marmara.
L’abandon de l’Egypte
» L’Egypte n’offre pas, pour l’instant, toutes les garanties de sécurité que nous sommes en droit d’attendre pour nos clients « . Ce simple constat sonne le glas de la présence de Marmara au pays des pharaons mais le président pour la France n’écarte pas la possibilité d’y revenir en fonction des garanties de sécurité pour ses voyageurs et de l’évolution positif du climat politique égyptien.
Le groupe TUI plc continue d’ailleurs de s’appuyer sur l’Egypte en y envoyant toujours des touristes belges, allemands ou anglais, moins frileux que nos compatriotes.
La force de frappe de TUI plc
» Faire partie d’un grande groupe n’a pas que des inconvénients » précise Pascal de Izaguirre, » la puissance d’achat, l’accès aux stocks ainsi qu’aux concepts internationaux est une réelle opportunité pour nous. Elle nous permet d’obtenir des tarifs extrêmement compétitifs et nous garantit de la disponibilité à toutes les périodes de l’année« .
Le retour à l’équilibre financier est prévu en 2015, après le désengagements de certains contrats encore en cours et un repositionnement drastique de la production et des actions de promotion.
PR