- LaQuotidienne.fr - https://ww2.laquotidienne.fr -

Dans la main de Mao

Le roman présente le parcours mouvementé de Kewei, un fils de paysans de Ya’an dans la province du Sichuan, qui devient, au plus fort de la Révolution culturelle chinoise, un grand peintre de propagande du régime de la « Nouvelle Chine » en naviguant et gravissant à Pékin tous les échelons de la société depuis ses études à l’Académie centrale des beaux-arts, en passant par l’Association des artistes jusqu’au Parti communiste chinois.

Kewei naît en 1950 dans une famille de paysans chinois, au pied de l’Himalaya. Au marché de Ya’an, sur les sentes ombragées du Sichuan, aux champs et même à l’école, Kewei, en dépit des suppliques de sa mère, dessine du matin au soir. La collectivisation des terres bat son plein et la famine décime bientôt le village.
Repéré par un garde rouge, Kewei échappe au travail agricole et à la rééducation permanente. Sa vie bascule.

Il part étudier aux Beaux-Arts de Pékin, laissant derrière lui sa mère, sa toute jeune épouse, leur fils et un village dont les traditions ancestrales sont en train de disparaître sous les coups de boutoir de la Révolution.

Maîtres et Esclaves figure sur les dernières sélections du prix Goncourt, du prix Interallié et du prix Jean-Giono, ainsi que dans la seconde sélection du prix des Deux Magots 2019.

Il obtient, le 7 novembre 2018, au quatrième tour de scrutin, quatre voix contre six à Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu. Il remporte le prix Jean-Giono 2018.

Maîtres et esclaves
Paul Greveillac
Gallimard, 460 p, 22€
www.gallimard.fr/Maitres-et-esclaves [1]