[1]Comme on procède pour des gangs de la criminalité, les arracheurs de chemises des des deux hauts cadres d’Air France ont eu droit, eux aussi, à une descente de police à six heures du matin à leur domicile avec embarquement au Commissariat.
Avant même de quitter Matignon pour rejoindre Roissy comme nouveau DRH d’Air France, Gilles Gateau, le toujours actuel directeur adjoint du cabinet de Manuel Valls, vient donc de démontrer aux syndicats qu’il se fichait comme de son premier voucher de la formule de convocations à la PJ avec éventuelle mise en garde à vue, en lui préférant une adaptation plus musclée et donc plus médiatique.
Il convient toutefois de savoir que ce fidèle du Premier ministre pouvant se permettre un tel acte d’autorité venant d’un gouvernement prônant l’ouverture sociale par la négociation, serait, dit-on, un spécialiste des conflits sociaux.
Selon nos confrères du Parisien, Gateau aurait même, en sous main depuis la rue de Varenne, réglé le fameux conflit des pilotes de l’année dernière…
Même si, aux yeux de certains, celui qui passe pour un connaisseur des entreprises au bord de la crise de nerfs, a pu dans cette dernière séquence perdre également les siens.
Par ailleurs le fait, visiblement, de devoir son nouveau et très important poste à un copinage politique ne facilitant pas déjà les choses, on peut raisonnablement craindre qu’après cette épisode digne d’une série télévisée, l’ambiance mortifère régnant dans la compagnie tricolore ne s’améliore guère.
A croire également, qu’après son coup de foudre pour l’aéroport du Bourget où il fit un triomphe, notre président du haut de son sommet élyséen ne supporterait plus les mauvaises manières en usage à Roissy. D’où le coup de point du Gilles avec le ok de Manuel dans le rôle du commissaire Maigret dans cette opération de communication.
Bien entendu dans cette tâche plus que difficile, le copain Gilles pourra compter sur l’inénarrable Sapin, prophète en mirage économique, (dont il fut le directeur de cabinet au ministère du Travail de 2012 à 2014 ), lequel ne saurait manquer de lui apporter tout son optimisme désormais légendaire.
Alors voyez vous, en observant ce pataquès, je ne puis m’empêcher d’émettre en cette circonstance ce trop facile jeu de mot : « la suite risque de ne pas être du Gateau ! ».
Pierre Doulcet
Ps : et comme toujours » ouvrez la » : pdoulcet@me.com