[1]Après le célèbre et historique » responsable mais pas coupable » d’une ministre de l’ère Mitterrand (Georgina Dufoix), la SNCF et sa complice RFF viennent de nous offrir cette semaine un retentissant couac de l’ordre de 50 à 80 millions d’euros pour les gogos (mais infiniment plus d’après pour les spécialistes) entraînant, à la suite de la livraison de ses nouveaux TER , une obligation de » rabotage » d’un nombre conséquent de quais de gares et de certains tunnels avec les conséquences que vous pouvez deviner pour tous les voyageurs et contribuables que nous sommes !
Mes amis, n’ayez aucune illusion.
La SNCF, RFF, les Régions se trouvant déjà dans des situations économiques difficiles et même catastrophique dans le cas de RFF, l’Etat se prendra fatalement l’addition en pleine poire !
Et comme l’Etat c’est nous…
Inutile donc de vous faire un dessin, Préparez plutôt vos chèques !
En supplément à ce canular d’un grotesque coûteux, battez tambours, sonnez trompettes, désormais, dans la France de 2014, non seulement « on n’est plus coupable » mais » on n’est plus responsable » non plus !
Il suffit simplement d’écouter les explications alambiquées des chargés de la communication de nos champions du ferroviaire commentant la plus belle connerie de l’année (le mot « connerie » n’est plus une grossièreté depuis qu’il figure dans les dictionnaires) pour mesurer combien le sens des responsabilités s’est dégradé dans nos entreprises publiques.
Là ou il faudrait des sanctions immédiates touchant tous les auteurs de cette démonstration d’incompétence (y compris à l’échelon présidentiel si tel est le cas), on nous sert sans vergogne une soupe indigeste derrière les grandes phrases, l’enfumage n’ayant pour objectif que de nous convaincre que tout cela : » n’est la faute à personne » !
Sommes-nous donc tombés si bas pour que l’on persiste à nous faire ingurgiter de telles méprisantes fadaises et à nous prendre pour des débiles profonds ?
Si tel était le cas, ce lâche aveuglément ne pourrait que proliférer dans bien d’autres domaines, la politique, les médias et notre monde du tourisme n’y échappant nullement.
Me refusant à une telle éventualité, je tiens donc à remercier et à féliciter les confrères bien inspirés du Canard Enchaîné.
Sans eux, nous n’en n’aurions jamais entendu parler. Que le plus grand nombre de médias les prenne en exemple.
Ce qui apparaît d’ores et déjà le cas à La Quotidienne, mon coup de plume de ce jour n’en étant qu’un échantillon.
Pierre Doulcet
Ps. Et comme toujours: pdoulcet@me.com