[1]Les chiffres sont terribles et révélateurs.
60 % des Français se considèrent « en régression sociale« , 61 % redoutent d’avoir à faire face prochainement à des « difficultés financières » et craignent de basculer dans la « précarité « .
Rien de bien surprenant si dans ces conditions 48 % craignent alors de se retrouver au chômage.
Histoire sans doute de leur remonter le moral, le président du Modem nous explique dans le Figaro de mercredi dernier que le fait de de créer un million d’emplois en cinq ans ne fera que ramener notre taux de chômage de 11 % à 8,9 % en 2018 !
Inutile donc de se bercer d’illusions, cette baisse du pouvoir d’achat de nos compatriotes aura fatalement des répercussions sur le chiffre d ‘affaires des agences.
Jean-pierre Nadir d’Easyvoyage annonce d’ailleurs la couleur en évoquant son pronostique en terme économique pour 2014 :
» il n’est pas bon et la situation ne risque pas de s’arranger à court terme« .
En dépit du fait que « le pire n’est jamais certain« mais que « l’avenir nous tend également les bras » comme le souligne le thème des 7èmes Rencontres du SNAV se tenant actuellement à la Réunion, il n’en demeure pas moins que ce métier se doit de créer le plus vite possible de nouvelles cibles pour de nouveaux marchés.
Des cible susceptibles de compenser – même dans une moindre mesure – les baisses probables des chiffres d’affaires des agences.
Rien ne serait pire que d’attendre un changement miraculeux de notre situation économique actuelle en espérant le retour de la croissance chez les autres, retour existant d’ailleurs aux États Unis par exemple à un rythme de 3 %.
Seulement voilà, chez Obama, les contraintes qui pèsent sur les entrepreneurs qui prennent des risques sont quasiment inexistantes !
Parmi les cibles possibles, demeure toujours et encore celle du Réceptif .
Grandement ignorer dans la distribution et la production durant les années fastes, tant il était alors plus facile de vendre de la Tunisie, de l ‘Egypte ou d’autres destinations à la mode.
Aujourd’hui douze millions d’allemands, autant d’anglais et sept millions de belges viennent passer leurs vacances chez nous. Plus d’un million de chinois font de même.
Combien de nos agences sont-elles actives sur ce marché ?
Il conviendrait, peut-être, de se poser la question et de réfléchir à la création (hors Paris et la Côte d’Azur) de la Découverte de la France Profonde .
Pour ce faire, ce métier possède la créativité, la technicité nécessaire et commerciale que n’offrent pas, pour d’autres raisons, les syndicats d’initiatives.
La Quotidienne entend se lancer dans cette aventure.
Nous en reparlerons bientôt.
Et surtout ne dites pas, comme cela est trop souvent le cas en France, et souvent avant même de commencer ….. » Cela ne marchera jamais ! »
Pierre Doulcet
Et comme toujours : pdoulcet@me.com