Coup de plume de P.Doulcet : Des grands électeurs sous pression
Dans un mois environ, le SNAV, suite à un marathon complexe d’élections concernant quelques 1 250 entreprises avec plusieurs collèges aboutissant à celui de » grands électeurs » prenant en main le destin de la profession, aura grâce à leurs votes un nouveau président.
(Entre parenthèse, pourquoi faire simple quant on peut faire compliqué ! D’autant que d’autres solutions existent avec, par exemple, l’élection du président directement par l’ensemble des adhérents sans pour autant toucher aux différents collèges).
Mais revenons au futur patron du syndicat éligible en ce mois de mars.
J’ignore encore son nom, mais ce dont je suis certain c’est que « l’heureux élu » sortant des cogitations de ces 13 à 17 messieurs/dames, se trouvera confronté à une présidence n’ayant rien d’une sinécure.
Car l’heureuse époque des mandatures pépères est terminée.
Georges Colson, lors des deux dernières années de son exercice, en sait quelque chose…
Et récemment encore, lors des Rencontres du SNAV à la Réunion où Mademoiselle Pinel brilla par son absence démontrant ainsi, fort maladroitement il est vrai, le peu de cas qu’elle faisait de la profession et de ses représentants.
Et ce, alors que dans la même semaine, sa consoeur Marisol se trouvait, dit-on, également sur place dans l’exercice de sa fonction ministérielle à la Santé ! Ambiance.
Dans le climat actuel où tout change en permanence (de la technologie à la géopolitique en passant par l’économie et l’influence supposée ou non des syndicats), il devient évident que la personnalité même du futur président du SNAV doit fatalement changer.
Et cela en contradiction avec les anciennes habitudes basées sur des rapports de force interne : Distribution contre TO, indépendants, petits et moyens réseaux contre réseaux mastodontes, sans parler, afin de ne fâcher personne, des différentes formes de copinage bien de chez nous !.
Pour ce faire, et compte tenu des nouvelles donnes, le prochain président devra donc désormais offrir non seulement l’image du chef d’entreprise véritablement » indépendant » de toutes autres attaches, mais également, outre la pratique de langues étrangères, se révéler un patron créatif en osmose avec les nouvelles techniques dans l’exercice de ce métier d’agent de voyages en constante évolution.
Mieux encore, l’idéal serait qu’il représente un espoir d’habile transition entre les anciens et la génération Techno encore apparemment indifférante au rôle du SNAV !
En 2014, à l’exception de l’obligation impérieuse pour l’ensemble des adhérents de vendre la France afin de faire le poids face au pouvoir de l’Etat, présent et futur, paradoxalement, il convient pourtant d’observer que le prétexte utilisé du sens politique
d’un éventuel prétendant pèse et pèsera de moins en moins dans les mentalités des générations montantes du métier dont le syndicat a néanmoins un besoin vital.
Les grands électeurs, sous la pression de cette atmosphère encore insolite pour certains, vont donc devoir faire preuve d’audace et d’innovation dans leur choix…
Un véritable challenge original pour le SNAV via ses grands électeurs.
Avec en prime la possibilité (dorénavant offerte à nombre de patrons mais également à leurs collaborateurs façon » Julie « ), qu’ils puissent, par le biais d’Internet, reprocher » publiquement » leur vote á ces grands électeurs en cas d’échec de leur champion.
Et cela en harmonie avec le scepticisme général de l’opinion publique à travers les multiples réseaux sociaux pour ce qui touche désormais derechef à toutes les formes électorales.
Comme quoi le fameux » changement » peut cacher des boomerangs inédits.
On le constate d’ailleurs chaque jour à un autre niveau vis-à-vis de qui vous savez.
Pierre Doulcet
Et comme toujours: pdoulcet@me.com
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1 commentaire pour “Coup de plume de P.Doulcet : Des grands électeurs sous pression”
Il serait intéressant de connaître le ou les candidats que Pierre Doulcet recommande, en grand professionnel et « historien du tourisme » qu’il est.
L’objet de votre prochain coup de plume ?