Le bras de fer que se livrent Air France et Corsair s’exporte jusqu’en Afrique.
Le duel entre les deux compagnies se poursuit en effet en côte d’ivoire et s’est même accentué, depuis le 1er mars dernier, quand Corsair a inauguré sa nouvelle liaison directe Paris Abidjan avec ses trois vols hebdomadaires (mercredi, vendredi et dimanche) depuis Orly.
Air France n’a pas tardé à répondre en proposant à son tour une desserte vers la capitale ivoirienne, mais depuis Roissy CDG, à raison de sept vols quotidiens, ces vols devant même, le 10 avril prochain, passer à 10 en Airbus A340.
Cette surenchère d’ouverture de liaisons « transafricaines » s’est également doublée d’une compétition au niveau des tarifs, la compagnie nationale proposant (temporairement) un tarif à 588 euros pour concurrencer les 550 euros de Corsair.
Les relations entre les deux compagnies, cordiales par ailleurs, se sont également dégradées au sujet de couts supportées à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, notamment au niveau des frais de catering, Corsair les jugeant trop élevés par rapport à sa consœur et au sujet des horaires d’opérations jugés par Corsair plus favorables pour Air France.
Au niveau des autorités ivoiriennes, on relativise évidement en affirmant qu’il n’y a aucune discrimination entre les deux transporteurs français et en expliquant que » le changement d’horaires ne pourrait intervenir que si l’activité est intense et complique les opérations sur la plateforme aéroportuaire. Ce qui n’est pas le cas pour le moment« .