Lufthansa a un besoin urgent d’argent frais pour rembourser sa dette spectaculaire, sachant que ses créanciers, et en premier lieu les banques, prévoient que les voyages d’agrément, le tourisme de loisirs ainsi que l’affaire, ne se redresseront pas avant 2023.
L’été dernier, les actionnaires avaient approuvé un plan de sauvetage public de 9 milliards d’euros, alors que la dette nette de cette année devrait s’élever à 18,6 milliards d’euros.
Lufthansa a déjà reçu l’autorisation de ses actionnaires de demander au marché jusqu’à 5,5 milliards d’euros de nouveaux capitaux, dans le cadre d’une offre publique d’actions. Sa stratégie l’oblige à payer ses créanciers, notamment l’Etat allemand, et d’atteindre une marge bénéficiaire d’exploitation de 8 % ce qu’il n’a plus enregistrée depuis 2018.
Lufthansa devra donc envisager de vendre des divisions telles que la société de restauration LSG, et d’appliquer un plan drastique de fortes réductions de coûts.
La compagnie aérienne allemande prévoit également de réduire de 3,5 milliards d’euros ses frais généraux hors carburant et notamment les frais de personnel de 20 % par rapport à 2019.
Le groupe réduira également sa flotte d’avions de 20 % dans les deux prochaines années.
Lufthansa compte également sur l’essor de sa compagnie à prix réduit Eurowings Discovery long-courrier qui devrait également largement stimuler les ventes.