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Comment l’Europe veut démanteler Booking.com

La Commission européenne via son Community Executive vient de faire savoir qu’elle souhaitait mettre un terme aux grandes plateformes en ligne, notamment les OTA, pour les empêcher d’abuser de leur position dominante et, de ce fait, renforcer la protection des consommateurs.

La commission entend le faire à travers deux propositions législatives qui visent à promouvoir l’émergence de plateformes alternatives et à éliminer les contenus illégaux, en exigeant des OTA en place une transparence maximale.

Bien que les deux modifications n’aient pas encore passé les filtres du Parlement européen et des États membres, elles ont déjà généré un grand optimisme dans un secteur hôtelier de plus en plus dépendant des grandes OTA, principalement Booking.

HOTREC est l’association majeure des hôtels, restaurants, bars et cafés et établissements similaires en Europe. Elle rassemble 44 associations nationales dans 33 pays, et est devenue la voix de l’industrie hôtelière en Europe.

Elle souligne qu’il s’agit « d’une opportunité de niveler les chances, de lutter contre les offres illégales de services et de donner aux PME du secteur un plus grand contrôle sur leur présence numérique« .

«La plupart des hôtels décrivent actuellement leur relation avec les plateformes en ligne comme unilatérale et dépendante», précise la Présidente d’Hotrec, Marie Audren, qui estime que le pas franchi par Bruxelles peut être décisif pour que «les petites unités maîtrisent désormais leurs stratégies de distribution numérique ».

La dernière étude réalisée par Hotrec révèle que la crise de Covid-19 a provoqué «une dépendance encore plus grande du secteur hôtelier vis-à-vis des grandes OTA», dont la part «a énormément augmenté au cours des deux dernières décennies pour représenter 30 % de toutes les réservations en ligne. de l’hôtel ».

La réservation, pour sa part, représente plus de 65 % des réservations effectuées via OTA en Europe.

Hotrec s’assure que la plupart des portails de distribution en ligne « reproduisent les pratiques et le comportement de la plateforme dominante« , en référence à Booking.

« Les hôteliers n’ont aucun moyen de riposter pour le traitement injuste des OTA, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas contester les clauses de parité des prix et les modifications unilatérales des contrats, entre autres« .

Pour l’instant chez Booking.com on se refuse à tous commentaires.