[1]Je comprends et compatis sincèrement à toutes les difficultés éprouvées par Julie au quotidien. La hausse du dollar américain par rapport à l’euro est un vrai problème (+22,7 % au cours de ces trois derniers mois quand même).
Le vendeur de voyages forfaitaires est pourtant parfaitement en droit de répercuter cette variation.
Avec certaines limites, quelques contraintes et au moins une ambiguïté relative à l’application des articles de loi regroupés dans le Code du Tourisme.
Je suis certain d’une chose. C’est que les clients même perdus, par les manières pour le moins aléatoires de la gestion financière des voyagistes ne perdront jamais de vue leurs intérêts personnels.
Le comportement des professionnels face à cet aléa peut s’expliquer ainsi :
D’un côté, il y a les « cigales », les imprévoyants. Qui aujourd’hui n’osent pas tous répercuter les hausses.
Des professionnels qui font des efforts commerciaux en érodant plus ou moins leurs marges. Tout simplement pour rester compétitifs. Pour ne pas se faire « éjecter » du marché.
Les autres, les T.O de type « fourmi » ont achetés à terme les dollars nécessaires à leur activité. La hausse de la devise américaine sera neutre pour eux. Un principe de précaution utile.
L’avenir nous démontrera tôt ou tard qui sont les cigales et qui sont les fourmis.
Quoi qu’il en soit, le client lui, est comme souvent (toujours ?) l’heureux bénéficiaire de la situation.
Sans doute la vraie raison pour laquelle les voyageurs plébiscitent actuellement les USA !
De plus, c’est une destination « supposée » être sûre. En tout cas sécuritaire. Et puis, c’est toujours une icône pour plusieurs générations de voyageurs. Merci à Jack Kerouac et à Elvis Presley (entre autres.)
Julie, je voudrai également te rappeler qu’un circuit garanti veut simplement dire qu’il sera réalisé quel que soit le nombre de participants au moment du départ. En principe, car j’ai déjà vu des circuits garantis annulés par faute de participants.
Mais cela ne signifie pas pour autant que le prix de ce même voyage ne puisse pas être augmenté dès que la loi l’autorise.
En effet, trois cas sont prévus par la loi – Applicables jusqu’à trente jours avant la date de départ.
• Hausse du coût des carburants ;
• Variation à la hausse comme à la baisse du cours des devises ;
• Variation des taxes portuaires et aéroportuaires.
Sous réserve bien sûr d’avoir préalablement informé par écrit les consommateurs des règles légales applicables.
Et puis, ne jamais oublier que c’est au vendeur, celui qui encaisse l’argent de la part du consommateur, qui doit effectuer la perception des hausses. Il est par ailleurs responsable « de plein droit » vis-à-vis de l’acheteur.
Une responsabilité du fait d’autrui bien lourde à porter…
Votre dévoué,
Lucius Maximus,
Sénateur indépendant.