[1]Mesdames, Messieurs, c’est la grande braderie ! Il est beau mon billet de TGV Ouigo à 10 euros, il est beau !
Et mon billet d’avion Hop ! by Air France à 39 euros, il est du jour.
Tout frais qu’il est !
Eh, mon p’tit Monsieur, il est pas cher mon séjour à Djerba. Sur la tête de ma mère, tu réserves avant le 31 mars pour cet été, et c’est moins 50 % pour ta fatma et ta smala. Y’en a un qui paie plein pot, y’en a 4 qui partent au soleil !
OK, je pousse le bouchon, mais au train où roule la SNCF, à l’altitude où vole Air France, et dans l’état où se trouve le tourisme tunisien, on y va tout droit.
Comme si le Low Cost allait arranger nos affaires ! Comme si la grande braderie généralisée était un moteur de croissance. Le Low Cost, c’est tout le contraire.
C’est le signe de l’impuissance et l’annonce d’une récession durable.
Comme on ne sait plus comment attirer le client, on brade, on solde, on promotionne, on casse les prix.
Certains petits malins s’en réjouissent. Ryanair et Aldi (le géant allemand du discount) ne sont-ils pas de fabuleuses success stories ? Comme quoi le Low Cost peut rapporter gros…
Certes, mais si tout le monde s’y met, l’embellie sera passagère et le retour de bâton sévère. Parce que, quand on brade, on ampute le chiffre d’affaires, on n’investit plus, on n’innove plus. Vient le temps où on est contraint de bloquer les salaires et les embauches, puis de baisser les rémunérations. Et comme les gens voient leur pouvoir d’achat se ratatiner, il faut faire dans le Very Low Cost, et demain, dans le Very Very Low Cost. Et c’est comme ça qu’on se laisse happer doucement mais assurément par la spirale infernale de la récession.
Ça y est, j’ai réussi à vous saper le moral ? Normal, c’est écrit pour !
Y’a pas de raison que je sois la seule à l’avoir dans les chaussettes.
Parce que moi cette année, question augmentation, c’est makach walou… comme l’année dernière d’ailleurs. Et vous ?
Allez Hop ! Ouigo bosser un peu…
Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages en Soldes