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Comment la France perd sa première place – Épisode 2

julie [1]Pour celles et ceux qui n’ont pas suivi, hier j’évoquais la dégringolade de la France dans le classement des destinations touristiques les plus attractives.
Je disais qu’il n’y avait rien d’étonnant à cela, vu que ça fait des décennies qu’on somnole sur nos lauriers flétris.

Je vous causais de Paris, la Belle Endormie, qui semble figée dans le formol alors que ses concurrentes européennes, Londres, Berlin…, sont hyper effervescentes.
En conclusion, je vous disais qu’aujourd’hui j’allais m’intéresser à la province. Alors, j’y viens.

Avez-vous déjà visité Valencia en Espagne, une ville dont la population est comparable à celle de Bordeaux ou de Nice. Eh bien, je peux vous dire qu’en matière d’attractivité touristique, c’est sans commune mesure.

Quand j’ai découvert Valencia, il y a quatre ans, j’en suis tombée sur le… derrière. Je vous le fais dans le désordre :
La ville dispose d’un des plus grands aquariums d’Europe (magnifique), d’un zoo ultra moderne en plein centre, d’un Grand Prix de Formule 1, d’un Opéra et d’une Cité des sciences à l’architecture tout simplement ahurissante (des œuvres de Santiago Calatrava).
Et ce n’est pas tout…

À l’époque de ma visite, Valencia accueillait des manches de l’America’s Cup, la plus prestigieuse régate du monde.
Il faut savoir aussi que fleuve qui traversait la ville a été asséché (il provoquait des crues meurtrières). Il est aujourd’hui entièrement investi par des terrains de sport, des cours de tennis, une piste cyclable qui s’étire sur des kilomètres et des kilomètres, des buvettes et restaurants.
C’est très surprenant ! Comme si vous circuliez à pied dans le lit de la Seine.

À ces « quelques » attraits, on peut ajouter un centre historique superbe, des rues piétonnes bondées de monde jusqu’au petit matin, plein de super restaurants à la cuisine inventive et abordable, des nuits muy caliente… quand Nice et Bordeaux roupillent sur leurs deux oreilles depuis des heures. Voilà la réalité !

Malgré une conjoncture économique désastreuse, l’Espagne reste un pays où l’on renouvelle l’offre touristique, où l’on fait (toujours) la fête sans se prendre la tête et plutôt dans un esprit bon enfant. Et pour pas cher en plus, comparé aux prix prohibitifs de la France.

Je pourrais vous en donner d’autres des exemples ailleurs en Europe. Tiens, Stuttgart, vous connaissez Stuttgart en Allemagne ?

Ben ouais, Stuttgart, c’est sale, c’est gris, il pleut tout le temps. Bon, une petite précision quand même, la ville abrite juste les deux plus fantastiques musées automobiles d’Europe. Excusez du peu ! Le Musée Porsche et le Musée Mercedes Benz.
Et si cela ne suffit pas à faire votre bonheur, la ville dispose d’un immense domaine zoologique et botanique, le Wilhelma, en plein centre.
Sans compter des musées, des châteaux… superbes évidemment.

Malgré ses – seulement – 700.000 habitants, Stuttgart est un centre industriel hyper prospère, et la ville s’impose aussi comme une destination touristique de tout premier plan, à 2h30 en TGV de Paris. Pas étonnant que son taux de chômage soit inférieur à 4 % !

Vous me direz que, ces dernières années, on a inauguré un Centre Pompidou à Metz et un Louvre à Lens. Oui, c’est vrai ! Mais on n’a rien inventé sur ce coup.
On a fait que dupliquer les grands musées parisiens. Et vous croyez vraiment que des millions de touristes étrangers vont se bousculer à Lens ou à Metz ? Allons…

La France, ce n’est pas à la 7e place de l’attractivité touristique mondiale qu’elle va se retrouver, mais à la 15e ou à la 20e dans deux ou trois ans !

Allez, j’embrasse ceux qui ont la curiosité de découvrir des destinations inattendues et surprenantes, comme Stuttgart que je vous recommande.
J’ajoute que la ville est parcourue de vignobles, eh ouais !, qui produisent de succulents vins blancs !

Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages