[1]Depuis plusieurs semaines, j’ai un dossier en cours pour un projet de voyage aux Etats-Unis.
Une vieille dame de soixante-dix ans et quelque qui envisage de rejoindre de la famille pour plusieurs semaines.
Jusque-là, rien d’extraordinaire me direz-vous. Effectivement.
Un petit détail cependant, qui de anodin va prendre toute sa dimension dans les lignes qui vont suivre, c’est que cette dame souhaite voyager avec son chien.
Enfin, cette espèce de petit truc à poil avec quatre pattes et un museau qui couine à tout bout de champs !
Lors de l’ouverture du dossier, nous avions pris le temps de bien aborder les conditions pour qu’il puisse rester à ses côtés en cabine.
« La cage et le chien ne doivent pas excéder les 6 kg, sinon, l’ensemble devra voyager en soute ».
Elle m’avait alors assuré qu’elle vérifierait bien mais qu’il n’y aurait aucun problème, le tout ferait moins que le poids indiqué parce qu’il était hors de question de se séparer de son chien chéri.
« N’oubliez pas non plus que le sac spécifique fermé contenant votre animal doit pouvoir se glisser dans l’espace situé sous le siège devant vous. »
Vous l’avez bien compris, Julie, elle a sorti toutes les recommandations de notre chère compagnie nationale et les a expliquées le plus calmement possible à sa client entre deux jappements (et là, je vous laisse imaginer l’effort escompté car moi et ces boules de poil dont le bruit est inversement proportionnel à leur taille, ça fait clairement deux !).
Et voilà que cette charmante dame au demeurant m’appelle cette après-midi en me demandant si la compagnie est vraiment très à cheval sur le poids limite, si pour quelques centaines de grammes, ça risque de poser problème.
Parce qu’elle a mis son chien à la diète depuis plusieurs jours et que là, il commence à montrer des signes de faiblesses.
Clairement, j’ai dû mettre mon téléphone en attente pour ne pas éclater de rire !
Allez, le chien, ça ira mieux demain !
J’embrasse tous les adeptes du toutou-tourisme !
Julie Labrune, 28 ans
Conseiller en voyages