Comment inciter les touristes à Skier au printemps ?

5 novembre 2013   Rédaction   Aucun commentaire   People    France Montagnes, printemps, Rhône-Alpes Tourisme, Savoie Mont Blanc Tourisme, Ski  

L’étude ski de printemps, commanditée par France Montagnes, Rhône Alpes Tourisme et Savoie Mont Blanc Tourisme, cherche à explorer les freins à la pratique du ski au printemps, et notamment après la fin mars.

Ces 8 dernières saisons, la part de marché de la période vacances de printemps a connu des variations fortes, passant de 13 % en 2006/2007 à environ 2 % en 2013.

On observe une probable influence, même si elle est limitée, sur l’activité totale d’une saison, notamment entre 2006 et 2011. Ceci suggère une perte partielle de séjours, alors qu’un transfert partiel sur d’autres périodes commerciales est également probable.

Le calendrier des vacances scolaires a une influence directe et très forte sur la part de marché de cette période. L’impact diffère selon le placement des zones scolaires, et c’est particulièrement la zone A, dont la population est composée à 55 % d’habitants de la partie méridionale de la France (et habitant à proximité de massifs), qui fait le plus varier sa fréquentation.

A l’inverse, la zone B est la plus robuste à l’égard des séjours neige en avril.

La pratique de la période de printemps concerne des profils particuliers : les habitués d’avril sont de bons skieurs, pratiquants fréquents (en moyenne environ 2,6 séjours ski par hiver contre une moyenne de 1,5 séjours).
Les « réguliers » (pour qui le ski en avril est habituel mais pas systématique) sont ceux qui affichent le niveau de ski et les revenus les plus élevés. Ce sont également ceux qui déclarent un taux de départ en avril –toutes destinations confondues – le plus élevé, mettant la neige en concurrence directe avec des destinations ‘découverte’ ou les plages étrangères à cette période.

Les départs à la montagne en avril, qu’il s’agisse de neige ou « hors-neige », sont un peu plus marqués par la présence des habitants de la zone B.

Les séjours ski en avril sont qualifiés de ‘sportif’ par 63 % des partants à la neige (contre 8 % en moyenne pour l’ensemble des autres espaces touristiques fréquentés à cette période : bord de mer, campagne, ville, …).

Après la deuxième semaine d’avril, qui constitue une sorte de dernière limite de ‘skiabilité’ partagée par tous les profils, il n’y a plus que 21 % des répondants qui croient encore en de bonnes conditions de glisse (37 % pour les habitués de Tarentaise, 17 % pour les autres).

La perception des conditions de pratique varie donc fortement selon les profils le niveau de ski et l’expérience que les répondants ont du ski en avril. Le ski en avril ne semble donc pas attirer les non-pratiquants relatifs, qui en ont une représentation négative ou inexistante.

L’appel des vacances aux conditions estivales varie en fonction de la zone géographique. Ainsi, 23 % des habitants de la partie méridionale de la France, dont en grande partie la zone A, sont déjà attirés par des vacances estivales à partir du mois d’avril, contre 9 % des habitants de la partie nord et Ile de France.

La piste principale à explorer semble donc être l’étude approfondie du calendrier des vacances scolaires mais également, entre autres, le développement des séjours à thème (toutes durées), la création d’événements, l’amélioration de la pédagogie client ou la mise en avant de la garantie neige toute la saison proposée quasi-systématiquement.

Finalement, le plus gros avantage du ski de printemps, c’est assurément l’ambiance qui l’accompagne. Le ski printanier permet de profiter de l’extérieur au maximum, pendant et après le ski.