[1]Avant de vous parler de ma troisième journée à Bangkok, je dois vous raconter ce qui m’est arrivée hier soir. J’avais décidé de me balader un peu avant de rentrer à l’hôtel.
Je vous avais parlé de nombreuses échoppes. D’ailleurs parmi ces échoppes vous avez la surprise de voir des petits bars s’installer. On n’y sert pas de simples jus de fruits mais de l’alcool. Ils ont même installé la sono qui va avec pour attirer le chaland. Ce n’est pas mon trip mais c’est surprenant à voir.
Donc je poursuis mon chemin sur ma rue préférée (Soi 23) et je croise une rue hyper bruyante et super éclairée. Je me dis qu’ils sont en train de faire la fête dans ce coin.
Je décide d’aller faire un tour. Je suis trop curieuse !. Je reste plantée au milieu de cette rue devant le spectacle qui se présente. Vous ne pouvez pas croire que ce que j’ai pu voir. Pigalle peut bien aller se rhabiller.
Il s’agit d’une rue avec plein de bars et de show érotiques. Les enseignes lumineuses sont incroyables. On dirait qu’elles sont là pour attraper les moustiques. En fait, il s’agit plutôt d’occidentaux pas très jeunes qui sont attablés, tandis qu’un groupe de chinois passent devant moi totalement hilare. Il y a plein de filles assez jeunes qui viennent au-devant de curieux pour leur proposer des services.
[2]Il ne faut pas être timide pour continuer son chemin dans cette rue. Désormais les gogos bars et les gogos shows ont l’air de faire fureur. On entend tous les 5 m des « hôtesses » qui crient « welcommmmme sir !!! ». C’est la première fois que je vois un truc pareil.
Je croise un jeune homme qui devait travailler pour un des bars et qui m’accoste gentiment. Il me demande si je connaissais avant cette rue. Il m’apprend qu’elle s’appelle « Soi Cow Boy ». C’est en fait le nom du premier bar qui a ouvert sur cette rue, il y a plusieurs années. Je lui dis combien je suis étonnée. Et il me répond qu’il faudrait aller voir également le quartier gay à Silom. Je lui réponds que je ne suis là que pour moins d’une semaine, néanmoins je ne suis pas certaine d’y aller seule. Il me dit qu’il est gay et qu’il se ferait un plaisir de me faire visiter demain soir.
Pourquoi pas ? On se donne donc rendez-vous pour diner et pour une visite du quartier gay de Bangkok. C’est très significatif de l’attitude de nombreux thaïlandais.
Ils ont le sourire et sont prêts à vous aider à découvrir le pays. A aucun moment je me suis sentie menacée. Par contre, je peux vous dire que je suis allée avec des amis sur Pigalle et j’étais moins rassurée.
Sur ce, je repars en direction de l’hôtel et en étant contente d’avoir découvert un de ces lieux chauds de Bangkok dont on parle beaucoup.
Le lendemain matin, je reconnais que je ne me suis pas levée à la première heure. J’ai pris mon petit déjeuner tranquillement en réfléchissant au programme de la journée.
Il a été vite préparé, j’irai à la fameuse maison de Jim Thompson et ensuite j’irai découvrir les grands magasins qui se situent à Siam (nom de la station BTS).
Après une bonne douche, je pars prendre le métro aérien pour aller jusqu’à la station National Stadium. Il y a un peu moins de monde dans le métro car l’affluence du matin est passée. Arrivée à la station, on descend des marches et il y a déjà une pancarte indiquant Jim Thompson House. Il faut prendre une petite rue en biais sur l’avenue Rama 1. Je trouve assez vite. Le prix d’entrée est de 150 baths.
Avant de vous décrire la maison-musée, je vais vous parler de Jim Thompson.
Pour ceux qui ne connaissent pas, ce nom est synonyme la vraie soie de Thaïlande. Il y a derrière ce nom l’histoire incroyable d’un américain qui a été conquis par le pays après son service militaire en 1946. En fait son nom est James H.W. Thompson, un entrepreneur autodidacte qui a été le fondateur de la renommée mondiale « Jim Thompson Thai Silk Company ».
[3]Les réalisations de Thompson au cours de son séjour de 25 ans dans le Royaume de Thaïlande lui ont valu une renommée légendaire. Pour sa contribution au développement de l’industrie de la soie en Thaïlande, il a reçu l’Ordre de l’éléphant blanc, une décoration accordée aux étrangers pour avoir rendu un service exceptionnel à la Thaïlande. Wow.
La légende s’est poursuivie car ce personnage est allé en 1967 (je n’étais pas née) en Malaisie avec des amis. Il est parti en promenade dans la jungle de Cameron Highlands. Il a disparu sans laisser de traces. La marque « Jim Thompson » est toujours présente. Mais depuis sa mystérieuse disparition, sa maison n’a (parait-il) pas trop changée. C’était un grand collectionneur et une fondation gère désormais les affaires.
Ce n’est pas banal comme histoire. La visite de la maison vaut la peine. C’est en fait six maisons traditionnelles en tek. Ce n’est pas simple à décrire car tout est magnifique. Thompson était également architecte, donc rien n’a été laissé au hasard.
En se promenant d’une pièce à l’autre, on reste surpris par l’éclectisme de cet homme et une attention méticuleuse aux détails. Il devait avoir une sacrée connaissance de l’art asiatique. Les collections d’antiquités et d’art sont placées avec goût dans chaque chambre. Il y a un peu partout des fresques murales magnifiques.
[4]Bouddha reste omniprésent dans la maison. Sur la table à manger, fabriqués à partir de deux tables de mah-jong chinois (vous ne connaissez pas ?), on a l’impression que le diner va être servi. J’aurais bien aimé être attablée avec le maitre des lieux. Il y a une sacrée hauteur sous plafond comme dirait une agence immobilière !
Honnêtement la visite vaut la peine car on ressent au travers des meubles, des peintures, des tentures, un amour extrême de l’Asie. Je suis conquise.
J’ai passé plus de trois heures dans la maison sans me rendre compte du temps. Il est un peu plus de 13h. L’estomac va crier famine. Je vais aller comme prévu du coté de Siam (et non du coté de chez Swan). Il y a de grands magasins et le fameux temple hindou d’Erawan et la statue en or. J’y ferai un tour même s’il y a eu un attentat à cet endroit il y a quelques mois. On ne va pas se laisser impressionner par des dingues, non ?
Je vous raconte la suite super vite. Bisous
Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages