Des Bermudes en triangle pour ne plus tourner en rond
4 mai 2017 François Teyssier Aucun commentaire Pays America’s Cup, Bermudes, Ponant Croisières 7477 vues
« Allô Papa Tango Charlie, vous vous dirigez plein sud vers le triangle des Bermudes… ». Non, je ne suis pas allé noyer ma solitude dans le triangle des Bermudes. Mais, j’ai répondu favorablement à une invitation de Ponant Croisières pour découvrir leur fameux trois-mâts, le Ponant et rencontrer le Groupama Team France qui est l’un des challengers au 35e défi de l’America’s cup.
Au-delà des clichés, je m’étais renseigné sur la réalité des Bermudes.
Je me demandais comment une île d’une superficie de 52 km2 peuplée par 65 000 habitants (la population de la ville de Courbevoie) pouvait avoir obtenue l’autorisation d’être le champ d’affrontement d’une titanesque d’une pacifique bataille navale où devaient s’affronter 6 nations à coup de millions de dollars.
Autant vous dire tout de suite que je n’ai jamais trouvé la réponse officielle à cette question qui doit sans doute être le fait d’un subtil marchandage avec le Defender américain pour mettre les Bermudes dans la lumière de l’information.
J’ai toutefois découvert une île étonnante au climat particulièrement agréable. Qui n’a aucune ressource d’eau douce.
Mais dont tous les jardins des somptueuses propriétés sont taillés à l’anglaise. Sans doute avec des ciseaux à ongles. Tant tout est net, et pour assurer la tranquillité des ses riches et célèbres résidents. So British.
Rien ne doit offenser le plaisir des yeux et des sens. Tout est propre. J’en arrivais à rechercher si un quelconque papier traînait par terre. Un espoir vain car tout est toujours à la bonne place, au bon endroit. Pire que la Suisse.
L’argent est présent partout bien que discret. Le pays est resté un territoire d’outre mer appartenant à la couronne britannique. Un pays qui a refusé son indépendance, à une majorité de 73% des votants en 1995.
Un paradis fiscal car l’essentiel de l’économie repose sur la finance off-shore et l’octroi de pavillons de complaisance.
Ceci explique sans doute cela.
Le pays a été découvert par le navigateur espagnol Juan Bermùdez en 1515. Une date mémorable pour nous français.
Contrairement à l’idée reçue, l’archipel des Bermudes (123 îles coralliennes, minuscules pour la plupart) est situé dans l’océan Atlantique. A 1 000 kilomètres au large de la baie de Chesapeake. Sensiblement au niveau de la Caroline du nord et à la hauteur de la ville de Charlotte.
Pas dans les Caraïbes comme beaucoup se plaisent à le penser. C’est sans doute l’histoire de la piraterie qui a crée cette confusion.
Le tourisme est la deuxième ressource du pays. Une activité un peu freinée par le haut niveau de niveau de vie de l’île.
C’est simple, les prix sont deux fois plus chers qu’en Europe. Cela écarte le mass market en tout cas.
L’hôtellerie est peu nombreuse, le Fairmont hotel est l’adresse à conseiller. Une architecture datant des années 70.
Mais une situation, un confort et des services de grande qualité.
En fait, hormis le niveau élevé des prix, c’est une bien belle destination. Un climat idéal stable toute l’année (température moyenne minimal 18° Celsius.)
Un décor d’opérette avec ses petites maisons pimpantes et colorées. La mer est émeraude. Les plages somptueuses et désertes : Warwick, horseshoe. Certaines sont couvertes de sable rose.
Les distractions sont nombreuses : parcs naturels, musées, golfs, tous les sports nautiques, équitation, sentiers de randonnée. Une tout petit continent varié et agréable. Beau, mais onéreux. Tout est tellement British avec une réplique de Big Ben. Un seul regret je n’ai trouvé aucun bermuda à ramener comme souvenir.
François Teyssier
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