Le mois de mars permet d’achever le premier trimestre sur une note positive, indique la dernière étude d’In Extenso Tourisme Culture et Hôtellerie.
Après un début d’année mitigé, l’hôtellerie française a réalisé de bons résultats en mars dernier, affichant un taux d’occupation de 60 %. Si les hôtels Super-Économiques sont encore un peu en retard en termes de fréquentation, les autres gammes progressent jusqu’à 10 %.
« Parallèlement, le marché a réalisé un gain de 3 % sur le prix moyen, plus prononcé sur les segments d’entrée de gamme, indique Olivier Petit, associé d’In Extenso TCH.
« Seuls les hôtels Haut de Gamme et Luxe ont reculé sur cet indicateur, en contrepartie d’une belle progression de leur fréquentation (+10 %).
Au final, le chiffre d’affaires hébergement par chambre disponible a atteint en moyenne 67 € HT dans l’hôtellerie française en mars, en hausse de 5 % par rapport à 2023« .
Paris performe encore
Au mois de mars 2024, les hôtels parisiens ont affiché un taux d’occupation de près de 80 %, niveau d’activité le plus élevé depuis le début de l’année.
A l’exception de l’hôtellerie de Luxe, toutes les gammes ont enregistré des progressions significatives de l’occupation sur leurs marchés respectifs, de 4 % dans l’hôtellerie Économique à 7 % sur le marché Milieu de Gamme.
Plusieurs événements ont animé la capitale, notamment le Salon Global Industrie 2024 (40 000 visiteurs attendus), le Congrès de médecine générale France (4 000 participants) et la Fashion Week qui s’est étendue jusqu’au 5 mars.
Paris occupait en mars la troisième place des grandes destinations européennes les plus dynamiques, derrière Dublin et Édimbourg (respectivement 81,2 % et 79,4 % d’occupation).
La tendance sur les prix moyens est plus mitigée : en mars les hôtels parisiens ont réalisé une moyenne de 208 € HT, en baisse de 2 % par rapport à mars 2023.
En cumul, l’hôtellerie parisienne a achevé le premier trimestre 2024 sur un RevPAR stable, à 143 € HT.
Dans le reste de l’Île-de-France notons les bonnes performances sur les segments Economique et Milieu de Gamme, qui confirment un début d’année porteur, et la situation plus hétérogène dans l’hôtellerie Super-économique, qui cumule un retard de fréquentation de 5 % au terme des trois premiers mois de l’année.
La Côte d’Azur a toujours la côte
L’hôtellerie azuréenne a enregistré un taux d’occupation de 60% en mars 2024, soit une progression de 8 % par rapport à mars 2023.
Quasi-généralisée, cette tendance s’est accompagnée d’une hausse de 3 % des prix moyens.
Elle a été soutenue par le MIPIM : le salon de l’immobilier a accueilli environ 22 000 personnes durant les quatre jours de l’événement cannois.
Les bons résultats de mars ont permis de conforter la tendance positive relevée depuis le début de l’année : les hôtels de la Côte d’Azur ont terminé le premier trimestre sur un gain de RevPAR de 9 %, dû pour moitié à une embellie de la fréquentation et, pour l’autre moitié, à une hausse raisonnable des prix.
Les hôtels Economiques et Haut de Gamme tirent leur épingle du jeu, avec des hausses respectives de RevPAR de 18 % et 12 %.
Dans le même temps, à l’instar de la tendance nationale, l’hôtellerie Super-économique souffre en matière de fréquentation, même si les résultats
de mars sont moins préoccupants.
Dans le détail, les meilleurs indicateurs observés au mois de mars permettent à Cannes d’atténuer l’impact d’un début d’année plus maussade.
A Nice et Monaco, la tendance haussière est plus manifeste, et ce dans toutes les gammes.
La Province se maintient bien
En Régions, les hôtels ont réalisé un taux d’occupation de 55 % en mars, en hausse de 2 % par rapport à mars 2023. La tendance a été influencée par les hôtels Milieu de Gamme à Luxe (respectivement +5 % et +11 %) alors que l’hôtellerie d’entrée de gamme affichait un léger recul de fréquentation.
En matière de prix moyens, la hausse est modérée mais généralisée : elle s’est établie à 3 % en mars, contribuant à un gain de 5 % du RevPAR mensuel, faisant passer l’hôtellerie régionale dans le vert à fin mars 2024 (+1 %).
La légère progression du RevPAR de l’hôtellerie régionale à fin mars 2024 (+1 %) est une bonne nouvelle.
Les résultats restent néanmoins disparates sur le territoire national. Sur les littoraux, la météo moins favorable du début d’année a eu un impact significatif sur la fréquentation de l’hôtellerie du quart Sud-Ouest.
Sur les destinations urbaines, les performances de l’hôtellerie Milieu de Gamme à Luxe sont globalement bien orientées, notamment à Strasbourg et Montpellier, tandis que la dégradation de la fréquentation pénalise les marchés d’entrée de gamme.
Dans l’hôtellerie Super-économique des métropoles régionales, en particulier, les trois premiers mois de 2024 se sont achevés sur une baisse de fréquentation de 6 % en moyenne, et le recul dépasse 10 % à Bordeaux, Le Havre, Lyon, Metz ou encore Nantes.