» La fusion entre American Airlines et US Airways devait couronner une ère de consolidation qui a vu l’industrie du transport aérien revenir (enfin !, ndlr) à la rentabilité. Et faire apparaitre un concurrent plus fort à la mesure des géants United et Delta« .
Ces propos tenus par les dirigeants des deux groupes sont cependant à mettre entre parenthèses en attendant la fin des poursuites du gouvernement américain de bloquer la fusion des deux compagnies.
Et si, par malheur, American ne pouvait pas croître en fusionnant, il pourrait décider d’ajouter des vols pour mieux concurrencer ses plus grands rivaux.
Cela conduirait, selon les spécialistes, à réduire probablement les tarifs – et donc les marges bénéficiaires – dans l’industrie, un résultat que de nombreux investisseurs de compagnies aériennes craignent fortement.
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American Airlines et US Airways souhaitent donc un procès de 10 jours à partir du 12 novembre prochain devant un tribunal fédéral américain pour contester l’opposition du département de la Justice à leur projet de fusion, rapprochement qui donnerait naissance à la première compagnie aérienne mondiale.
Aujourd’hui, face aux autres poids lourds, American Airlines a disparu à une lointaine troisième place et est particulièrement faible le long de la côte Est.
Quand à US Airways, n°5 parmi les transporteurs américains, son manque de présence dans le centre du pays est un véritable souci de même que son absence de vols vers l’Asie.
Paradoxalement, leur fusion pourrait donner naissance à » la plus grande compagnie aérienne au monde » selon le New York Times.
Le fait qu’American Airlines soit encore sous la protection de la loi sur les faillites, procédure dans laquelle la compagnie est entrée à la fin de 2011, incite les deux sociétés à aller vite.
Leur rapprochement est en effet le moyen par lequel AMR, maison mère d’American, entend sortir du régime de dépôt de bilan.
Le département de la Justice a lancé, il y a dix jours, une procédure judiciaire visant à bloquer la fusion entre AMR et US Airways, estimant que l’opération était susceptible de nuire aux consommateurs en raison de la hausse des tarifs qu’elle risque d’entraîner.
Le rapprochement entre American et US Airways, s’il se confirmait, serait ainsi la quatrième fusion la plus importante dans le transport aérien des États-Unis en cinq ans, après l’achat de Northwest par Delta AirLines en 2008, l’union entre United et Continental en 2010 et l’acquisition par Southwest Airlines de la compagnie à bas prix AirTran Holdings en 2011.