Le WWF plaide pour une stratégie de sauvegarde des cours d’eau alpins encore intacts.
« Les interventions humaines compromettent les fonctions vitales des rivières », avertit une nouvelle étude pan-alpine conduite par le WWF.
Cette étude complète sur l’état des rivières alpines conclut que seul un cours d’eau sur dix présente une résilience naturelle suffisante pour garantir un approvisionnement en eau constant, maintenir les services écosystémiques et surmonter les dérèglements climatiques.
Bien qu’elles soient l’un des écosystèmes montagneux les plus densément peuplés de la planète, les Alpes n’en abritent pas moins une grande diversité de sites sauvages parfaitement préservés.
Les hauts massifs constituent par ailleurs de véritables châteaux d’eau alimentant près de 14 millions d’habitants de huit pays différents.
En plus de façonner le paysage, les rivières qui les parcourent fournissent l’eau pour les besoins domestiques et agricoles, l’alimentation, l’énergie, les loisirs et revêtent une importance cruciale pour la biodiversité.
Pourtant, à l’échelle de l’arc alpin, les pressions humaines et le réchauffement climatique ont mis les cours d’eau en péril.
Victimes de la construction de nombreux barrages et d’altérations morphologiques, ils pâtissent aussi de la conversion de leurs plaines alluviales en terres agricoles ou en aires urbaines, réduisant ainsi leur capacité naturelle à réguler les crues.
Un constat alarmant : 89 % des rivières alpines sont fortement affectées par les interventions humaines.