La Commission européenne, bien consciente du grave problème politique qu’elle causerait si elle pénalisait l’Italie à cause des aides d’État déjà versées pour sa compagnie aérienne nationale, vient de décider d’interdire au gouvernement de Rome de conserver le nom Alitalia pour sa nouvelle entreprise.
Après 75 ans, l’Italie devrait bientôt perdre la marque de sa première compagnie aérienne, pratiquement la seule chose qui avait encore de la valeur dans l’entreprise.
Selon les médias transalpins, c’est désormais sous cette condition que l’entreprise est autorisée à fonctionner à nouveau, probablement sous le nom d’ITA.
Perdant de l’argent depuis près de onze ans, Alitalia, malgré de nombreuses restructurations, n’est donc plus une entreprise privée.
Dans une lettre datée du 8 janvier dernier, la Commission Européenne précise que la nouvelle société doit être lancée « dans un environnement économique et financier ouvert, transparent, inconditionnel et non discriminatoire« .
La Commission Européenne pourrait également bloquer les trois milliards d’aides que le gouvernement souhaite apporter à ITA, exigeant également qu’elle ne puisse pas être à la fois une compagnie aérienne, un gestionnaire de manutention et de maintenance.
La Commission propose que ces deux dernières activités soient vendues à d’autres opérateurs rappelant que « presque toutes les branches d’activité d’Alitalia ont besoin d’une forte réduction d’effectifs pour les adapter à la réalité« .